Par Juste MBANGO
Bangui 29 avril 2021—(Ndjoni Sango) : Sieur Mohamed Benbatouche s’appelle réellement Brahim Ghali, est admis d’urgence dans un hôpital de Longrono dans la soirée du 21 avril 2021, sans que les autorités espagnoles aient une idée sur ce que représente ce personnage funeste et le sort qui lui devrait être réservé. Raison pour laquelle, les autorités judiciaires espagnoles qui ont reçu plusieurs plaintes contre celui-ci doivent aussitôt ouvrir une enquête pour qu’il soit sur le banc des accusés par rapport aux faits graves qui lui sont reprochés. Et pour preuve.
Agé aujourd’hui de 73 ans, assurant la fonction de Secrétaire général du mouvement séparatiste Front Polisario, sieur Brahim Ghali qui porte désormais le nom de Mohamed Benbatouche et un passeport diplomatique algérien est auteur de plusieurs cas de crimes graves et de violation des droits humains.
C’est pourquoi, de nombreuses plaintes sont déposées auprès de la justice espagnole par d’anciens membres du Polisario pour que ce client potentiel de la prison soit arrêté aussitôt son arrivée en Espagne et qu’il soit jugé en vue de panser les plaies de ses nombreuses victimes qui n’ont que le regard tournée vers la justice la plus indépendante, souveraine et impartiale.
Malheureusement, il est inconditionnellement soutenu par les ennemis de la paix à porter désormais le nom de Mohamed Benbatouche et à détenir un passeport diplomatique algérien afin d’entrer en catimini en Espagne, à bord d’un avion médicalisé affrété par El Mouradia. Même si l’hebdomadaire Jeune Afrique confirme le fait que l’évacuation de ce personnage funeste ait fait l’objet d’intenses discussions entre les Autorités espagnoles et celles de l’Algérie, pourquoi le Royaume d’Espagne qui accepte son hospitalisation et qui le protège contre tous arsenaux juridiques n’a-t-il pas eu le courage, ni prêté attention aux nombreuses plaintes déposées par ses victimes? Pourquoi n’a-t-il pas avisé son voisin du Maroc pour des dispositions pratiques à prendre relatives à son extradition et son jugement? Pourquoi a-t-il opté pour son admission sous une fausse identité? Telles sont les séries de questions qui sont au bout des lèvres des populations éprises de paix et qui amènent le Royaume du Maroc à réagir tout en se demandant sur la pertinence de la coopération agissante qui place au centre de leurs préoccupations quotidiennes l’intérêt supérieur de leurs deux peuples respectifs.
En effet, toutes les informations concordantes relayées par les médias internationaux ont permis au Royaume du Maroc de réagir via le Ministère des Affaires étrangères le dimanche 25 avril dernier, à travers l’interpellation de l’Ambassadeur d’Espagne à Rabat afin de lui communiquer sa position et exiger de celui-ci des explications par rapport à l’attitude de son Gouvernement. Une réaction aussi légitime pour amener les uns et les autres à comprendre que l’esprit de partenariat et de bon voisinage doit toujours placer, au centre de toutes les préoccupations, les intérêts supérieurs de leurs peuples respectifs.
Pour que l’impunité zéro contre les auteurs des crimes graves et de violation des droits humains ait sa raison, l’Espagne qui accepte l’hospitalisation de Brahim Ghali sous fausse identité doit être également en mesure de le traduire en justice. C’est à travers ce courage politique et à partir de ce prix à payer en faveur de la paix mondiale que les autres aventuriers de sa catégorie comprendront enfin que le monde a besoin de paix véritable pour vaquer librement à ses occupations.
Quant à l’Union africaine qui ne cesse de rêver du bien-être et de l’épanouissement des populations de son continent, il est de son ressort de prendre des mesures draconiennes contre ce Brahim Ghali qui usurpe une fausse identité lors de ses déplacements en Europe, et qui tire profit à partir de la fausseté et de la souffrance des réfugiés sahraouis. Les Seigneurs de guerre font toujours leur fortune à partir du sang des innocents et que l’Afrique doit être unie et solidaire contre ces mauvaises pratiques qui datent pourtant de l’ère médiévale.