Par Juste MBANGO
Bangui 6 mai 2021— (Ndjoni Sango) : La République centrafricaine et plus particulièrement, la classe politique, est un monde très ambigu. Ces mêmes hommes qui décrivaient l’ingérence française dans les affaires intérieures de la RCA par le passé, parce que cette France soutenait un candidat au pouvoir ; ce sont ces mêmes langues qui, aujourd’hui, soutiennent les autorités françaises contre le régime du président Touadera.
Au lendemain des élections de 2020, l’opposition démocratique représentée par la COD-2020, réclamait à haute voix la tenue d’un dialogue entre celle-ci et le pouvoir en place. Très hésitant, le régime était sceptique pour aller à ce dialogue. Mais après avoir consulté et entendu les conseils de certains partenaires et personnalités religieuses, le président de la République a bien voulu organiser ce dialogue républicain.
Ce dialogue doit parler sur des situations politiques, sécuritaires, économiques et sociales du pays afin que l’opposition, apporte sa contribution pour la reconstruction de la RCA après la crise car, il est question désormais de parler du développement économique de la RCA et non plus de la guerre. Voilà que cette opportunité offerte, devrait profiter à l’opposition de dialoguer, de poser ses problèmes, tels que la formation du prochain gouvernement, c’est en ce moment que la COD -2020, publie un communiqué pour annoncer qu’elle se retire du processus.
Or, nous pensions que cette occasion devrait être profitable à Anicet Georges Dologuélé, Abdou Karim Meckassoua, Martin Ziguélé et Nicolas Tiangaye par exemple de se défendre politiquement, car ils étaient accusés de différents faits que le peuple décrivait. Le cas Abdou Karim Meckassoua, accusé d’être de mèche avec la SELEKA y compris Nicolas Tiangaye, ces deux compatriotes devraient se défendre à cette occasion devant le peuple de l’Assemblée Nationale pour se faire blanchir.
Quant à Anicet Georges Dologuélé, accusé d’avoir signé un pacte à la rébellion de Francois Bozizé, la coalition des patriotes pour le changement (CPC), ce dernier doit s’expliquer et se défendre, car il y va de son avenir politique. Malheureusement, ces leaders de l’opposition entêtés par Nicolas Tiangaye qui n’a rien à gagner ni rien à perdre, veut coute que coute barrer la route à cette plateforme politique de jouer son rôle.
Quel paradoxe ! il faudrait que les leaders de l’opposition soient sages et qu’ils s’engagent sur le chemin de la paix et de la cohésion sociale nationale pour l’avenir de la République Centrafricaine.