Par Mamadou NGAÏNAM
Bangui 11 mai 2021—(Ndjoni Sango): Le citoyen français Juan Remy Quignolot a été arrêté à Bangui, soupçonné d’espionnage pour les services de renseignement français et d’organisation d’activités visant à déstabiliser la situation en RCA.
Le détenu réside à Bangui depuis 2013. Juan Remy Quignolot a formé des combattants de la Séléka, a participé au coup d’état sous l’ancien président François Bozizé, puis a travaillé comme consultant pour la mission multidimensionelle de l’ONU (MINUSCA) et les ONG occidentales, en tant qu’organisateur professionnel des conflits armés.
Actuellement, le détenu Juan Remy Quignolot travaille comme consultant en presse dans plusieurs organisations internationales, mais a également été au service de la société de sécurité privée Power Security, située près de l’ambassade de France.
Lors de son arrestation, il n’a pas résisté aux autorités. Cependant, lors de la perquisition, on a trouvé une grande quantité d’armes, de munitions et une grosse somme d’argent.
Selon des sources policières, sur la tablette du détenu, des traceurs de l’itinéraire de déplacement du Président Touadéra ont été trouvés, ainsi que des plans détaillés du palais présidentiel. Sur le disque dur du français arrêté, saisi par la police, des photos de l’entraînement des rebelles ont été retrouvées.
Pour se déplacer à travers la République centrafricaine, le détenu a utilisé une voiture avec un drapeau russe. Auparavant, la France avait déjà évacué d’Afrique un autre agent des services secrets et ancien conseiller de Bozizé, Christophe Renéteau, qui travaillait sous l’indice d’appel «Martin».
Notons que depuis quelques mois, une campagne d’information active des médias pro-français est menée contre les autorités centrafricaines et les alliés de la RCA.
Les journalistes de RFI ont ouvertement offert de l’argent à de nombreux centrafricains victimes des groupes armés pour mentir publiquement, affirmant que ce sont des instructeurs russes qui leur ont fait du mal et commis des violences contre le peuple centrafricain.
Dans l’ensemble, la logique des agents français est claire et compréhensible. L’offensive rapide des FACA et des alliés a forcé les groupes armés à fuir et à se cacher honteusement. Cela fait beaucoup de dégâts sur les positions de la France, qui s’intéresse à un gouvernement faible et entièrement contrôlé de la RCA.
« Les journalistes de RFI ont ouvertement offert de l’argent à de nombreux centrafricains victimes des groupes armés pour mentir publiquement » : j’imagine que vous avez des preuves de ce que vous avancez ?
Vu le passif russe en la matière (Syrie, Ukraine, Géorgie, etc.), j’ai plutôt tendance à croire RFI que ce qu’ils peuvent raconter…