RCA: mourir dans ce pays sert-il de commerce aux affligés ?

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Le drapeau de la RCA qui flotte

Par Thomas KOSSI

Bangui 17 mai 2021—(Ndjoni  Sango) : Le fait de rendre l’âme en République centrafricaine, peut s’interpréter comme vouloir faire le commerce pour bien de parents éprouvés. Le cérémonial en ces jours mortuaires, surchauffe les sans moyens. Ils se demandent que deviendront-ils quand leur tour viendra ?

En ayant voyagé partout dans le monde, l’esprit se forme. Tant aller de gauche à droite, crée dans le mental humain bien de choses nouvelles. Ainsi, l’Afrique tout court, est composée de bien de nouveautés qui suscitent bien d’émerveillements dans son petit monde. Les morts qui sont sacrés dans des clans, ethnies et familles, font l’objet de questionnements pour les Noirs que nous sommes.

Avoir un membre de famille qui s’endort, est une caution à double valeur. Parce que, préparer un maladif qui s’en ira bientôt, relève de la mathématique sans tête ni queue. A moins que le milieu qui attend l’évènement de grande part, soit correctement rodé. Car les évènements à survenir, laissent pantois celui dont le rôle s’y attend le moins.

L’hôpital qui accueille quelqu’un qui souffre des jours, semaines et mois sinon la moitié de l’année, reçoit strictement des proches parents. Parfois,  ceux qui ont le sentiment d’aimer comme quelqu’un l’aura dit un certain moment de son temps ici-bas. Car, si tu as de l’amour pour quelqu’un, prouve-lui par A+B que ce qu’il vaut, c’est ce que toi également tu vaux. Et l’exprimer à un autre que tu as des égards pour lui, peut guérir un agonisant.

Dans des cas aujourd’hui, prouver de la sympathie pour des tiers, revient à dire, boire de l’eau de mer. Elle est bien salée, non ?

Bien de situations que l’on observe dans des foyers, mettent en mal les temps funéraires. L’on se dispute les organisations des services où les pleurs et lamentations pleuvent comme la pluie du mois de juillet. Tant, prendre en charge le corps d’un parent qui a gagné une certaine faveur sociale et politique, peut socialement lui procurer un gain non regrettable.

Les enveloppes qui tombent comme le vol des pintades en désarroi, attirent le bénéficiaire qui a le pouvoir de se marier deux épouses de plus, s’il le veut. Comme le rendement pèse plus que le corps de l’aimé disparu ?

Il y a lieu de se demander si vraiment le cérémonial dont nous entourons les cadavres, nos cadavres,  ont leur  pesant d’or ? Les accointances qui prennent le loisir d’accompagner un décédé en Centrafrique, tombent de très loin. Elles proviennent parfois de loin si ce n’est qu’imitation servile qui dégrade le décès du citoyen, mourant comme des mouches.

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