Par Marly Pala
Bangui 31 mai 2021—(Ndjoni Sango) : Ces derniers temps, des séries de manifestations se font en République centrafricaine pour dénoncer des dérapages ou bavures enregistrées dans telles ou telles institutions nationales ou internationales. Et à la tête d’affiche de ces manifestants, on ne trouve que des adolescents et élèves qui en constituent la majeure partie. Alors, quelle catégorie de personnes doit manifester en cas de dérapage dans le pays ?
Depuis un certain temps, la République centrafricaine devient un terrain où tout s’y joue. Si on n’entend pas des déclarations faites par des groupuscules de personnes aujourd’hui, on assiste à une manifestation contre telles ou telles institutions demain. Et à l’affiche de ce mouvement de mécontentement, on voit des adolescents ou élèves, pris pendant les heures de cours pour marcher. N’est-ce pas là un geste de manipulation, provenant de la classe politique ?
Partout ailleurs, les mouvements de mécontentement ne manquent pas. Car cela sert à dénoncer les mauvaises pratiques qui gangrènent la société pour qu’une attention particulière y soit faite. Et en regardant les manifestants, on se rend compte que ce sont des personnes adultes qui montrent encore leur tristesse contre telles ou telles organisations.
Mais en Centrafrique, le constat est amer. La capitale Bangui devient un terrain où mêmes les enfants se font payer pour quitter les salles de classe, pendant les heures de cours afin de marcher, revendiquant des choses qui n’ont pas d’importance capitale. Est-ce ainsi que ça se passe ailleurs dans les pays organisés ?
Manifester son mécontentement fait partie des droits fondamentaux de tout être humain, si et seulement si, ceci est fait dans le sens normal du terme. Mais manipuler les jeunes et enfants, parfois à sortir dans les rues, crée souvent des problèmes d’ordre diplomatique.
Donc, si les autorités et certains parents qui laissent leurs enfants à la merci de ce fléau, puissent recadrer ce système, le pays sera respecté par tout le monde.