Par Cyrille YAPENDE
Bangui 7 juin 2021—(Ndjoni Sango) : Les hauts responsables de l’Union africaine, des Nations unies, de la CEEAC et de l’Union européenne appellent à la reprise d’un dialogue entre les parties, y compris les groupes armés qui ont renoncé à la violence et sont disposés à revenir dans le processus de la paix. Cet appel a été lancé à l’endroit des autorités administratives, lors d’une mission de haut niveau effectuée du 2 au 5 juin 2021 en Centrafrique.
Du 2 au 5 juin 2021, les hauts responsables de l’Union africaine, des Nations unies, de la CEEAC et de l’Union européenne en mission dans le pays, ont salué les efforts visant à la redynamisation de la mise en œuvre de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en République centrafricaine, en coordination étroite avec les garants et facilitateurs, et les partenaires régionaux et internationaux.
Ils demandent une application concrète des recommandations adoptées à la suite de l’évaluation de sa mise en œuvre et une réforme de sa gouvernance.
Ils appellent également à la reprise d’un dialogue entre les parties, y compris avec les groupes armés ayant renoncé à la violence ou sont disposés à revenir dans le processus, dans le cadre des mécanismes dédiés de l’Accord de paix.
Ils condamnent fermement les violations graves de l’Accord de paix, et appellent les autorités nationales à mener les enquêtes nécessaires, afin de traduire devant la justice les auteurs et commanditaires de tels crimes graves qui ne doivent nullement rester impunis.
Les organisations partenaires appellent aussi à une harmonisation et une coordination de tous les efforts en cours, par les partenaires de la RCA en soutien au processus de paix et de réconciliation dont l’Accord de paix reste le cadre fédérateur.
Ils notent avec satisfaction, la tenue récente de consultations nationales par le Président TOUADERA en prélude du dialogue républicain et l’association des partenaires à ce processus.
Ils appellent à la tenue d’un dialogue politique crédible et inclusif avec toutes les forces vives de la nation, y compris l’opposition politique, la société civile et les femmes et les jeunes, devant créer des conditions favorables à la démocratisation et réconciliation de la société centrafricaine.
Ils insistent en particulier sur les questions liées à l’Etat de droit, la justice, le respect des libertés fondamentales, la bonne gouvernance et une gestion des ressources du pays qui bénéficient aux populations.
Les hauts responsables des organisations partenaires demandent aux autorités nationales de renforcer leurs efforts dans la lutte contre l’impunité, y compris à travers la Cour pénale spéciale, ainsi que l’opérationnalisation de la Commission Vérité, Justice, Réconciliation et Réparation.
Mettons un peu cette maléfique communauté internationale entre parenthèses.