Par Cyrille YAPENDE
Bangui 12 juin 2021—(Ndjoni Sango): Le Président de l’Union des Eglises Evangéliques Elim (UEEEC) de Centrafrique, l’Apôtre Nicolas Guerekoyamé Gbangou lance un cri de cœur aux groupes armés qui continuent de commettre des exactions sur les populations civiles. Cet appel a été lancé lors d’un point de presse le mercredi 9 juin dernier, suite aux drames causés par les rebelles contre la délégation dans la Basse-Kotto.
Après les évènements crapuleux d’un groupe armé contre la délégation des participants de la conférence annuelle de l’union des églises évangéliques Elim de Centrafrique, à 25km de la ville d’Alindao, le Pasteur Nicolas Guerekoyame, de retour à Bangui a fait la restitution des réalités des faits aux médias.
L’homme de Dieu frustré de cette scène horrible, a profité de cet échange avec la presse pour lancer des vibrants appels à l’endroit des acteurs politiques et aux groupes armés qui sévissent dans le pays. Face aux exactions commises par les forces non conventionnelles contre les paisibles populations civiles, le Révérend pasteur ne mâche pas ses mots.
« Les groupes armés devraient cesser de faire des populations civiles des victimes innocentes, et avoir un cœur humain puisque chacun rendra compte à Dieu un jour de tous ses actes après qu’il aura abandonné cette terre », a-t-il prévenu avant dire que les rebelles devraient comprendre qu’en allumant le cycle de crise et de souffrance, « il ne pourrait être exclu que les victimes d’aujourd’hui pourraient être les bourreaux de demain ».
Or, ces derniers temps les forces négatives, alliées à la coalition des patriotes pour le changement (CPC) menace de déstabiliser le pouvoir de Bangui au début de cette année, multiplient des attaques contre les civils dans l’arrière-pays. Cette recrudescence de la violence menace énormément la quiétude dans cette région de la République centrafricaine.
A la population centrafricaine, le Président de l’UEEEC leur dit clairement que la paix dépende de la volonté de chaque citoyen, c’est-à-dire de chaque citoyen qui reconnait à son âme et conscience que, « nous avons tous en partage un seul héritage et un seul patrimoine, la République centrafricaine que chacun est appelé à défendre sans réserve», a-t-il conseillé.
Ce énième appel de ce membre fondateur de la plateforme des confessions religieuse de Centrafrique (PCRC), intervient dans un contexte où les forces armées centrafricaines (FACA) et leurs alliés mènent une contre-offensive contre les positions des rebelles de la CPC dans certaines zones du pays.
Depuis le lancement de cette opération dite « libération » du territoire national, les forces négatives (CPC) changent leur mode opératoire, et perpètrent désormais comme les coupeurs de route.