Ndjoni Sango (13/01/16): Le PAM avec l’appui de l’Ambassade de France à Bangui, s’attèlent à assumer la sécurité alimentaire des personnes déplacées de la RCA. Certaines organisations comme FAO, Action Contre la Faim, Acted et World Vision sont les partenaires de cette initiative. La présentation du projet a eu lieu ce mardi 12 janvier dans les locaux du PAM pendant une conférence de presse.
En prenant la parole, Guy ADOUA, le représentant adjoint du PAM a décrit ce projet. Selon ce dernier, le PAM intervient avec des vivres venus d’ailleurs. Pour cette fois, des coupons sont distribués aux populations touchées par la crise centrafricaine. Les bénéficiaires restent les mêmes, c’est juste la modalité qui a changé, poursuit-il. Celles-ci peuvent aller les troquer contre les produits alimentaires de leurs choix. La durée de ces coupons est de dix jours, selon Guy ADOUA. Le PAM a donc a signé des contrats avec des marchands et vendeurs de vivres à cet effet. Cette innovation permet donc aux personnes déplacées de consommer local et d’opter pour une alimentation variée. Ce qui permet de motiver la reprise des activités agricoles dans le pays.
François BEHUE, en sa qualité du Conseiller de coopération et action culturelle à l’Ambassade de France, est intervenu pour compléter les propos de M. Guy ADOUA. Il a d’abord présenté les excuses de l’Ambassadeur de France à Bangui Charles MALINAS, préoccupé par le processus électoral en cours. Le représentant français a salué cette initiative mise en place par le PAM. Toujours selon F. BEHUE, cette initiative va s’étendre à d’autres villes du pays. Il a déclaré que son pays la France a mis 40 millions d’euro dans l’humanitaire ces deux dernières années en Centrafrique.
Une bénéficiaire venue du quartier Nguitangola dans le 6e arrondissement de Bangui a fait un témoignage poignant. « Je remercie le PAM et l’Acted de nous venir en aide durant cette crise. Je veux qu’ils continuent à nous aider, car nous sommes dans l’insécurité. Nous n’avons pas les moyens de subvenir à nos besoins ».
En répondant aux questions des journalistes, le Représentant Adjoint du PAM, GUY ADOUA a approfondi ses propos précédents. A la lumière de sa réponse, une enquête de satisfaction est faite auprès des bénéficiaires. Dans cette même trajectoire, il a déclaré qu’une trentaine de staff de FAO est envoyée en stage à Yaoundé, Ndjamena et Accra pour meubler leurs acquis sur ce projet. Il a encore poursuivi que ce projet qui a commencé en mars 2015 vient de sortir d’une phase expérimentale. Une étude y relative est donc en cours.
Florence LIMBIO, ministre du plan et de la coopération internationale, présente dans la salle n’est pas restée indifférente à ce sujet. Selon elle : »Ce que nous faisons en ce moment, c’est de développer la résilience, c’est une expérience qui est développée ailleurs …elle permet aux gens de se reconstruire ». Pour la poursuite dudit projet dans les autres villes de la RCA en 2016, une somme d’environ six millions trois cents euros seront octroyés par les partenaires, principalement l’Ambassade de France à Bangui. A dit Pascal DIROT, chargé de programme au PAM.
Juvénal KOHEREPEDE
ce n’est plus Bangui la coquette du temps de Bokassa….. les rues recouvertes de terre??? !!!