Par Erick NGABA
Bangui 27 septembre 2021—(Ndjoni Sango) : Les autorités centrafricaines sont aujourd’hui à pied d’œuvrer pour tenir le dialogue républicain pour une sortie définitive de cirse en Centrafrique. Des pressions internationales somment les autorités de Bangui de faire participer les leaders de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) à ce dialogue.
Au dialogue républicain en préparation en République centrafricaine, l’opinion nationale s’oppose à la participation des groupes armés ayant quitté l’accord du 6 février 2019 signé avec le gouvernement qui devrait mettre fin aux hostilités dans le pays. Il s’agit notamment des groupes signataires dudit accord qui ont constitué la rébellion CPC qui a déstabilisé le pays.
Certains leaders de ces groupes insistent sur leur participation au dialogue républicain. Le chef de l’Unité pour la Paix en Centrafrique (UPC), le mercenaire tchado-nigérien Ali Darrassa, et l’ancien chef de l’Etat, coordonnateur de cette nébuleuse rébellion, François Bozizé, ont par exemple multiplié des plaidoyers pour pouvoir prendre part à ses assises de Bangui. C’est auprès des institutions internationales que les plaidoyers se multiplient.
Or, il s’avère que les groupes armés membres de la CPC ont occasionné beaucoup de perte en vies humaines dans le pays. Ils n’ont pas pu respecter les engagements qu’ils ont eux-mêmes pris dans l’accord de Khartoum pour mettre fin aux souffrances de la population. A l’analyse des choses, les chefs en Centrafrique jouent à la versatilité. En voulant s’offrir à la fois le ciel et la terre, ils sont pour la plus part des éternels insatisfaits.
La preuve de leur versatilité est que plusieurs accords sont signés, la RCA n’arrive toujours pas à sortir de cycle infernal de conflits armés. L’expérience a toujours démontré que quand ils n’ont pas encore tout ce qu’ils veulent obtenir, les hostilités armées ne peuvent définitivement prendre fin.
Prendre les armes contre la République devient pour les chefs rebelles en RCA un gagne-pain, un moyen non seulement d’accéder au pouvoir, mais aussi devenir facilement riche. Pendant ce temps, la population du pays s’enfonce dans l’extrême pauvreté, et les victimes mises dans les annales de l’oubliette.
Les faire assoir perpétuellement au tour de table, c’est continuer à leur offrir une légitimité, et cultiver la prolifération des groupes armés dans le pays, alors qu’ils doivent répondre de leurs crimes devant la justice. Avec l’expérience de l’accord de paix du 6 février 2019, leur participation va-t-elle enfin mettre fin aux hostilités dans le pays?