Par Thomas KOSSI
Bangui 27 septembre 2021—(Ndjoni Sango): Voyager pousse l’individu à jurer de ne point se jeter dans cette aventure. Car quitter Bouca, ville située au nord du pays, pour Bangui la capitale, est un véritable chemin de l’enfer pour les usagers. Les coups et contre coups sont multiples. Mais l’essentiel, c’est d’avoir la tête sur le problème qui fait bouger.
En quittant sa localité, l’on pense que tout va dans le bon sens sur le parcours à faire. La distance à couvrir de quelque 285 kilomètres de la ville de Bouca à Bangui, est un parcours du combattant.
Cependant, des tortures et nuisances vous attendent le long du chemin. Car à peine le pont traversé, la barrière installé à 20 mètres demande que les monstrueuses peines s’ouvrent largement pour un ressortissant de Bouca qui a perdu son proche parent à Bangui. Sa présence compte énormément et il ne peut être absent lors des funérailles. C’est pourquoi il se jette dans la gueule du loup.
D’abord, quitter la gare pour atteindre le pont, la route est désastreuse. Le chauffeur qui est derrière le volant n’est pas un apprenti. Il a l’âge qui fait dire que l’aventure à laquelle il va affronter, n’est pas un petit jeu. Tant, dès qu’il arrête son véhicule, il faut penser que le malaise se présente. Tous les hommes en tenue sont là autour pour poser le problème qui convient à chacun et cela selon ce qui lui convient.
Cela veut dire que chaque femme, chaque homme ont quelqu’un devant eux pour leur demander ce qu’il veut. Les papiers ? Oui, mais pas seulement ça. Ce qui intéresse avant tout, c’est le fond de la poche ou le bout de pagne de la femme. Tous les hommes sont en uniforme et sans chapeau, il est difficile de savoir qui est qui. Sauf que le travail est le même. Les raquettes sont multiples sur la voie.
Mais quels sont les citoyens qui œuvrent aux différentes barrières que les commerçants, voyageurs et touristes traversent ? Ce sont ceux-là que le gouvernement utilise pour assurer la circulation des biens et des personnes. Ils font bien ce travail régalien qui leur a été dévolu ?
Il faut noter que le Président de la République qui ne joue pas avec ces mafieux agents de forces de l’ordre de commettre la gaffe sur la population. Par plusieurs fois, le premier le président Touadera les rappelle à l’ordre. Malheureusement, ils font à leur tête.