Par Erick NGABA
Bangui 8 Octobre 2021—(Ndjoni Sango) : La République centrafricaine vient de subir une fois de plus une cruauté de crime organisé par les escadrons de la mort ayant fait allégeance à la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) de l’ancien président François Bozizé que la boulimie du pouvoir rend aveugle. Face un tel massacre des civils par ces criminels hors pairs de l’UPC, que dira encore la communauté internationale qui exige à tout prix la participation des criminels de la CPC au dialogue républicain ?
Une trentaine de civils tués par les rebelles de l’UPC à 10 km de la ville d’Alindao le mercredi dernier dans la Ouaka au centre du pays, rien ne peut justifier un tel crime. Massacrer des civils innocents de manière la plus cruelle pour pouvoir exiger sa participation aux pourparlers qui permettront aux Centrafricains de s’exprimer afin de trouver des voies et moyens pour sortir leur pays définitivement de l’impasse, est un acte intolérable.
Alors que le convoi transportait des produits alimentaires et pharmaceutiques prenant cet axe Bambari Alindao pour aider la population de la Ouaka fortement affectée par une situation humanitaire inquiétante, la CPC planifiait son crime odieux contre les innocents, des commerçants pour la plupart, qui n’ont rien à avoir avec la politique. .
Comment justifier un tel acte ?
Que peut dire la communauté internationale qui joue à la fois le jeu de chat et souris dans la résolution de la crise en République centrafricaine ? Comment cette communauté internationale qui devient avocat défenseur des leaders rebelles de la CPC, va-t-elle analyser cette situation ? Avec un tel crime perpétré, peut-on continuer de parler de la participation de ces criminels au dialogue républicain ?
En tout cas, la République centrafricaine est fatiguée de l’affaire des groupes armés qui empêchent la nation centrafricaine de retrouver la stabilité, la paix et la cohésion sociale. La population éprise de paix et de justice a été toujours terrorisée. Le massacre des civils près de la ville d’Alindao ne peut se justifier.
Toute la région de la préfecture de la Ouaka, zone de crime des rebelles de l’UPC, membres de la CPC, est sous le choc depuis plus de 8 ans de règne du sanguinaire Ali Darrassa est ses escadrons de la mort. La population vit dans la peur de cette atrocité. Après un tel massacre, il est devenu clair, selon la population, que ces groupes armés ne sont pas à cesser aux hostilités.
Pour la majorité des Centrafricains, il n’est pas aujourd’hui question d’avoir de négociations avec des meurtriers et mercenaires dans le cadre du dialogue républicain dont la date de sa tenue n’est pas encore communiquée.
C’est pourquoi, les organisations internationales qui continuent de soutenir les groupes rebelles dans leur folie de gradeur doivent avoir de recule et un peu d’attention particulière sur la souffrance de la population, potentielle cible des groupes armés.