RCA: la ministre Baïpo tient à faire le point avec Mankeur Ndiaye sur l’incident dramatique à Bangui

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Sylvie Baipo-Temon, ministre centrafricaine des affaires étrangères lors des pourparlers de Khartoum en janvier 2019@crédit photo Erick Ngaba

Par Kizer MAÏDOU

Bangui 5 Novembre 2021—(Ndjoni Sango) : L’incident autour de la résidence du Président de la République ayant coûté la vie à une jeune fille, continue de susciter des réactions. La dernière réaction en date est celle de Sylvie Baïpo-Temon, ministre des Affaires étrangères de la francophonie et des Centrafricains de l’étranger qui, dans sa déclaration, exige à avoir un point avec le représentant du Secrétaire général des Nations Unies pour une mise en lumière autour de cet incident.

Les échos autour de l’incident du 01 novembre, donnent des versions diverses entre la Mission Multidimensionnelle et Intégrée des Nations Unies pour la Stabilité en Centrafrique (MINUSCA) et  le Gouvernement centrafricain.

Dans son premier communiqué au lendemain de l’incident, la MINUSCA justifie cet incident par l’arrivée des casques bleus policiers égyptiens en déploiement de rotation qui était en mouvement depuis l’Aéroport en direction de leur base qui se trouve à 550 m de la résidence du président de la République Faustin Archange Touadera.

Arrivée à la hauteur de la résidence, c’est ici qu’ils ont essuyé des tirs nourris de la garde présidentielle sans sommation préalable, qui, malheureusement, dans leur tentative, ont heurté une fille qui a succombé à fleur d’âge.

Réaction des autorités au lendemain de celle de la MINUSCA, le gouvernement évoque en cas de séances, la prise d’images de la résidence du président de la République qui a fait dégénérer la situation résultant de la perte en vie d’une fille mineure.

Du côté de la Cheffe de la diplomatie centrafricaine, les actes occasionnant cet incident incombent de la responsabilité de ces Casques bleus de la MINUSCA qui refusent d’obtempérer à l’interpellation des gardes présidentielles.

« Il nous faut reconnaître que c’est bel et bien l’interpellation du fait de prises de photos qui a fait dégénérer la situation et causé le drame ultime, résultant en la perte  d’une jeune centrafricaine dans la fleur d’âge. La simple acceptation d’obtempérer à l’interpellation des éléments de sécurité du domicile du président de la République, aurait évité, nul doute, l’incident ayant causé la mort de Lumière Joie de Sagesse. Une mort soudaine attribuée à ce non respect de la réglementation et texte érigés par la République centrafricaine et au refus du rappel à l’ordre. Or, dans l’application de tout mécanisme international de protection  des civils  et cela, conformément à la charte des Nations Unies et du droit international, il est inclus  le principe indéniable du respect de la souveraineté nationale et de l’intégrité territoriale », à telle mentionnée dans sa déclaration.

A ce titre, dans sa déclaration, Sylvie Baïpo-Temon impose de lancer un rappel à la nécessité d’un point  avec le représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en vue de lever toute équivoque sur l’incident du 01 novembre.

Précisons que 10 de ces casques bleus égyptiens de la MINUSCA, ont été également blessés dont 2 gravement. Il faut noter par ailleurs, que cet incident survient à quelques jours du processus de renouvellement de mandat de la MINUSCA en Centrafrique.

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