Par Erick NGABA
Bangui 29 décembre 2021—(Ndjoni Sango): A travers un communiqué de presse, la Minusca a évoqué une opération d’expulsion d’environ 200 éléments de l’UPC de la localité de Boyo, dans la préfecture de la Ouaka, le 25 décembre. On se pose la question de savoir si une opération d’expulsion favorise la pacification et l’éradication des groupes armés dans le pays.
«Les casques bleus de la MINUSCA ont initié le 25 décembre 2021, une opération d’expulsion d’environ 200 éléments de l’UPC de la localité de Boyo, dans la préfecture de la Ouaka», indique un communiqué de la Minusca.
D’après la Minusca dans son communiqué, l’arrivée des bataillons népalais et mauritanien de la Force de la MINUSCA, en renfort à l’effectif des casques bleus surplace, « a contraint les combattants de l’UPC de quitter de Boyo, où ils occupaient des maisons ainsi que la résidence du maire. La Minusca poursuit ses opérations de nettoyage dans la ville avec des patrouilles robustes ».
Or, l’on sait que la localité de Boyo avait été le théâtre d’incidents graves les 6 et 7 décembre 2021, marqués entre autres par une quinzaine de civils tués et près de 1500 personnes déplacées. Au lieu de neutralisation de ces éléments, ou bien de leur cantonnement, la Minusca préfère une opération d’expulsion.
De l’avis des observateurs, cette expulsion en traine une envenimation de la situation sécuritaire dans la localité. Car, les combattants rebelles expulsés et ne savant où aller vont s’évaporer dans la nature.
Ce sera la localité de Boyo qui sera affectée par une insécurité chronique. Ces rebelles de l’UPC vont errer dans la brousse, empêchant ainsi la population de vaquer librement à leurs activités champêtres. Une telle action participera-t-elle à la pacification ou à l’insécurité dans le pays ?