Bangui 5 février 2022—(Ndjoni Sango) : A travers une déclaration, le Mouvement Talitha Koum Centrafrique revient sur les sujets d’actualité brulants de l’heure en République centrafricaine. Le retour de l’opposition démocratique au sein du comité d’organisation du dialogue républicain, de l’incident du village gboyo situé à 40 km de Bambari impliquant les forces népalaises de la MINUSCA et les manœuvres de déstabilisation du pays sont les sujets abordés dans cette déclaration dont l’intégralité ci-dessous :
DECLARATION DE TALITHA KOUM CENTRAFRIQUE RELATIVE AU RETOUR DE L’OPPOSITION DEMOCRATIQUE AU SEIN DU COMITE D’ORGANISATION DU DIALOGUE REPUBLICAIN, DE L’INCIDENT DU VILLAGE GBOYO (40 Km de BAMBARI) IMPLIQUANT LES FORCES NEPALAISES DE LA MINUSCAT ET L’APPEL A PLUS DE FERMETE A NOS AUTORITES FACE AUX MANŒUVRES DE DESTABILISATION DE NOTRE JEUNE DEMOCRATIE.
Centrafricaines, centrafricains, très chers compatriotes,
Le 3 février 2022, l’opposition dite démocratique dans un communiqué de presse laconique est revenue sur la décision prise en date du 30 octobre 2021 consacrant son retrait du Comité d’Organisation du Dialogue Républicain (CODR).
Tout en saluant le retour annoncé de l’opposition dans le processus voulu par le Président de la République à savoir un dialogue républicain qui vise in fine à jeter les bases d’une véritable cohésion et de l’unité nationale devant mettre un terme définitif à la longue crise que vit le peuple centrafricain, il y a lieu de rappeler l’exigence d’une réconciliation nationale qui passe par une justice indépendante et équitable soutenue par le principe d’impunité zéro prôné par le Président Faustin Archange TOUADERA.
La paix n’a pas de prix comme le dit l’adage mais le prix de la paix reste une justice libre, indépendante et devant laquelle tous les centrafricains sont égaux.
C’est dire que les députés contre lesquels pèsent des crimes imprescriptibles en l’occurrence DOLOGUELE, ZIGUELE, ZINGAS ,MECKASSOUA et autres, en dépit de la note transmise le 31 janvier 2022 à l’opposition par le Ministre d’Etat à la Justice et à la Bonne Gouvernance revenant sur la lettre du Procureur de la République réfutant toute demande de levée de l’immunité parlementaire des honorables ci-dessus cités, la question reste pendante en ce qui concerne leur implication dans les graves crises que le pays a connues avec des conséquences incalculables tant en terme de pertes en vies humaines, de destruction de biens et autres graves violations des droits humains dont le caractère imprescriptible n’est pas à démontrer.
Aussi il y a lieu de revenir sur la situation des nombreuses victimes qui réclament que justice leur soit rendue, le peuple prend acte de leur retour au sein du CODR tout en refusant que cela se fasse au détriment d’une justice indépendante.
TALITHA KOUM voudrait également s’insurger contre le soutien implicite des troupes onusiennes en Centrafrique aux forces négatives.
En effet, de sources dignes de foi, le contingent népalais basé à TAGBARA, village situé entre Bambari et Ippy aurait de manière flagrante apporté un appui aux blessés de l’UPC suite à un affrontement sanglant entre les autodéfenses du village Gboyo avec ces forces rebelles.
Cette situation qui fait suite à celle de Abdoulaye GARBA, agent d’information de l’UPC intercepté à l’ambassade de France qui dit avoir aussi été contacté par la MINUSCA montre les accointances entre cette organisation onusienne sensée protéger les populations civiles avec les forces du mal et bourreaux du peuple centrafricain.
Le peuple et TALITHA KOUM se réservent le droit d’organiser des manifestations de vaste envergure pour protester contre de tels comportements, et rappellent la MINUSCA à la stricte observation du mandat qui lui est conféré par le Conseil de Sécurité des Nations Unies faute de quoi le scénario malien serait à envisager à leur encontre.
Nous appelons les plus hauts dirigeants du pays à une plus grande fermeté contre tous les acteurs qui œuvrent contre les intérêts du peuple centrafricain en commençant par les chancelleries en l’occurrence celle de la France dont les actions nocives contre notre jeune démocratie ne sont plus à démontrer.
Comme disent les latins « QUI BENE AMAT BENE CASTIGAT » autrement-dit « QUI AIME BIEN CHATIE BIEN ».
Fait à Bangui, le 05 Février 2022
Le Coordonnateur National de TALITHA KOUM Centrafrique, Membre du Réseau International de TALITHA KOUM basé à Rome en Italie
Blaise Didacien KOSSIMATCHI