Par Marly Pala
Bangui 26 mars 2022—(Ndjoni Sango) : Après des échanges et partage d’expériences entre les femmes survivantes des violences sexuelles au temps de conflit de Centrafrique et celles de la République Démocratique du Congo, initiés par la Fondation Dr Denis Mukwege, vient la projection du film SEMA, relatant les vécus des survivantes de la ville de Bukavu en RDC. La projection a eu lieu le samedi 26 mars à l’Hôtel Oubangui, en présence des personnalités et quelques membres du gouvernement.
La République centrafricaine, comme le Congo Démocratique, a connu des moments sombres, liés aux conflits armés. Ces conflits ont dégradé le climat sécuritaire, impactant sur la stabilité des populations de ces deux pays. Et cela a occasionné le déplacement par milliers, des populations et de nombreuses femmes et certains hommes ont été victimes de violences sexuelles.
C’est dans cette optique que le mouvement des survivantes de viols et violences sexuelles de la République Démocratique du Congo, appuyé par la Fondation Dr Denis Mukwege a réalisé un film qui relate la vie des survivantes de la ville de Bukavu, afin d’éveiller la conscience des autres victimes.
Une satisfaction pour Margueritte Ramadan, ministre chargée de la promotion du genre, de la protection de la femme et de l’enfant, qui appelle les survivantes centrafricaines à s’impliquer dans la lutte contre les violences sexuelles.
« Ce film est très parlant et donne l’envie de mener une lutte sans faille contre les violences sexuelles au temps de conflit. Je tiens à remercier ici, la fondation Mukwege, qui par ses représentants en Centrafrique, a bien voulu venir pour aider les femmes survivantes des violences sexuelles, à travers les soins holistiques. Car, nous vivons aussi un phénomène similaire dans notre pays. Donc le rôle que jouera le gouvernement, sera la coordination et mènera beaucoup d’actions en terme de sensibilisation pour un changement de comportement et d’attitude vis-à-vis de cette pratique qui avilisse les femmes centrafricaine », a-t-elle apprécié.
Il faut rappeler que ce film qui relate les violences sexuelles subies par les femmes de Bukavu pendant les conflits armés en République Démocratique du Congo, est joué et réalisé à majorité, par les victimes. Ce qui explique combien ces dernières, sont prêtes à dénoncer sans avoir honte, ce qui leur était arrivé.