Par Prince Wilfried NZAPAOKO
Bangui, 14 octobre 2022—(Ndjoni Sango) : La crise militaro-politique qui a secoué la République centrafricaine a laissé des traces dont personne ne peut l’oublier. Des parents qui ont perdu la vie, des pertes matérielles ont été également enregistrées. Cette situation dont le bilan est négatif a provoqué la perdition de plusieurs enfants logés dans les sites des déplacés.
Durant les conflits armés, plusieurs lieux de cultes à savoir les églises, paroisses et mêmes les écoles ont servis de logements pour les familles qui fuyaient les représailles des groupes armés. Ces actes de barbarie avec la tuerie, le pillage a appauvri la République centrafricaine mais également les filles et fils du pays qui n’ont aucun endroit où ils pouvaient se rendre et sont obligés de trouve refuge dans ces lieux publics.
La condition à laquelle vivaient ces nombreuses familles étaient déplorables du moment où ils étaient exposés à plusieurs dangers. A l’exemple de la Paroisse Saint Jacques de Kpètènè le 6ème arrondissement de Bangui, certains déplacés souffraient de la malaria, les infections sexuellement transmissibles, la famine et autres. A cela ajoute aussi le phénomène des abus sexuels où les jeunes filles étaient devenues des proies faciles pour certaines personnes malintentionnées qui profitent de cette situation pour faire leur salle besogne.
Ces jeunes adolescentes naïves étaient exposées et prêtes à tout pour de l’argent pour leur petit besoin. Ces bourreaux utilisent leur portefeuille pour détourner ses filles dont le résultat est parfois la grossesse non désirée, des IST et mêmes des grossesses dont on ignore le père. Et tout cela revient à la charge des parents qui étaient dans des situations financières délicates. Cette situation de trouble a fait perdre la virginité de plusieurs jeunes filles.
Il n’y a pas seulement le côté de la prostitution chez les jeunes filles, il y’a également la perte de l’éducation de base et de niveau d’études. Ces lieux étaient remplis des milliers de personnes de nature différentes telles que les drogués, des voleurs et autres. Certains enfants avaient perdu le goût d’aller à l’école à cause de la présence des groupes armés, tandis que d’autres ont regagné la rue. Sans oublier ceux qui parcouraient les tentes pour avoir de quoi à manger et qui finissent par être envoutés de sorcellerie et tout autre mauvais sort.
Cette situation doit normalement alerter nos autorités politiques qui pensent que la guerre est une issue pour elles d’accéder au pouvoir. Et aussi de revoir le passé de ce beau pays qui vivait en paix entretemps afin d’en tirer la conclusion qui s’impose. Celle-ci va leur permettre d’enterrer définitivement l’esprit diabolique de créer la rébellion pour une fin fatale.
