EDITORIAL
Par Erick NGABA
Bangui 26 Février 2023—(Ndjoni Sango): C’est à la fois surprenant et étonnant de voir les leaders d’opposition en Centrafrique afficher une attitude antirépublicaine dans leur démarche face à la situation que le pays traverse. Un communiqué du Bloc des Républicains pour la défense de la constitution (BRDC) démontre à suffisance une accointance entre l’opposition et les groupes armés pour déstabiliser le pays.
En effet, une attaque des combattants rebelles se réclamant de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), a ciblé, le 14 février 2023, une position des éléments des forces armées centrafricaines (FACA) déployés au village Sikikedé dans la Vakaga. Cette attaque menée par ces rebelles remplis des mercenaires tchadiens et soudanais, a occasion des pertes aussi dans le rang des FACA et aussi une prise d’otage d’une vingtaine d’éléments des FACA.
Surprenant dans un communiqué, la toute première réaction sur cette situation, le BRDC, une plateforme des leaders d’opposition, réagit pour seulement s’attaquer au gouvernement. Certes! L’opposition doit animer la vie politique et s’attaque au gouvernement de faire mieux pour l’amélioration de la situation du pays sur tout le plan à travers la dénonciation mais aussi les propositions.
Ce qui est aberrant et qui amène à réfléchir sur un plausible rapprochement, le BRDC n’a jamais dans son communiqué du 15 février dernier, condamné les faits dont l’attaque des rebelles contre la position de l’armée régulière et, mais, pire, la prise d’otage d’une vingtaine d’éléments de cette armée par les forces du mal au village Sikikedé.
Dans son communiqué, le BRDC n’a pas condamné l’acte des groupes rebelles comme si l’acte est justifié. Tout semble que cette plateforme des leaders de l’opposition centrafricaine évite de dénoncer les attaques armées contre les civils et les positions de l’armée nationale. Les leaders de l’opposition centrafricaine font comme si l’acte posé par les rebelles contre les populations et les institutions du pays, est légitime.
Tout ce qui a préoccupé l’opposition, c’est de dénoncer le silence observé entre temps par le gouvernement dès le déclenchement de cette situation de SIkikedé, sans exprimer un sentiment d’indignation ou de dénonciation vis-à-vis des rebelles. C’est tout comme à l’avènement de la coalition rebelle, CPC, qui tentaient d’empêcher la tenue des élections groupées de 2020, et de prendre le pouvoir par la même occasion, l’opposition n’a jamais dénoncé les attaques de cette rébellion.
C’est pourquoi, à l’analyse de leur communiqué du 15 février dernier, beaucoup d’observateur s’interrogent si les leaders de l’opposition sont en intelligence avec les groupes armés pour fragiliser le pays. Mais, comment peut-on espérer diriger un pays et, en même temps, contribuer à sa déstabilisation? l’opposition centrafricaine s’inscrit-elle dans quelle logique et quelle est réellement sa démarche politique si elle ne contribue pas à la stabilité et au relèvement du pays ?
Tant de questions méritent d’être posées sur l’attitude et l’image que présente l’opposition centrafricaine qui vraisemblablement, n’a pas d’objectifs clairs. Ci-dessous, le communiqué du BRDC