Par Mamadou NGAINAM
Bangui 3 avril 2023—(Ndjoni Sango) : Tant de voix se sont levés de jour en jour demandant l’augmentation de salaire des fonctionnaires et agents de l’Etat dans plusieurs secteurs de la fonction publique. Cette demande tant réclamée par les fonctionnaires centrafricains reste et demeure toujours l’une des préoccupations des autorités centrafricaines et sera exaucée si et seulement s’il y’a un excédent de trésorerie.
Depuis ces derniers temps, les organisations syndicales réclament du gouvernement l’augmentation de leurs émoluments. La récente grève du corps enseignant le mois dernier est l’un des cas similaire. Et lors des échanges avec les responsables des syndicats, le président de la République, Faustin Archange Touadera, a rappelé le contexte économique de l’heure et appelle à une prise de conscience.
Cette revendication est belle et bien légitime sauf que le contexte n’est pas encore propice pour que ce vœu soit exaucé permettant aux Centrafricains de jouir de ce privilège national. Car, le pays traverse un contexte économique difficile qui interpelle le patriotisme de tout Centrafricain.
Le déficit de trésorerie dans la caisse de l’Etat et la suspension de l’aide budgétaire par certains partenaires financiers de la RCA sont entre-autres les soucis d’ordre financier rencontrés par le budget national actuel qui ne jouit pas d’une bonne santé financière.
Comment peut-on demander la hausse de salaire tout en sachant que le temps n’est pas encore propice? Le gouvernement de son côté se bat pour exécuter les charges régaliennes tous les mois.
Cette interrogation soulevée devrait interpeller la conscience des Centrafricains qui dans cette situation doivent doubler d’efforts et soutenir les actions des hauts dirigeants en refusant la manipulation pour que ce pays puisse avoir un équilibre financier parfait.
Pour arriver à ce stade, il faut mobiliser toutes les ressources afin d’éviter de tendre tous les jours la main de mendiant aux occidentaux.