Par Josiana Jolidon TCHECKOE
Bangui, 3 mai 2023—(Ndjoni Sango) : Le mariage précoce des jeunes filles dans la Nana-Mambéré devient un phénomène majeur qui ne favorise pas l’éducation de ces dernières. Dans plusieurs régions de la Nana-Mambéré les jeunes filles en âge de scolarité se retrouvent en mariage parfois de gré. Mais très souvent par obligation de leurs parents.
Depuis plus de deux ans, les jeunes filles de la région de la Nana-Mambéré en âge de scolarité se sont retrouvées en mariage dans les foyers, tandis que d’autres tombent précocement enceinte et abandonnent le chemin de l’école.
Aujourd’hui encore, après la situation sécuritaire dans la région, les cours ont repris d’une manière générale dans la localité. Seulement, l’effectif des élèves a considérablement baissé chaque mois. Dans les plusieurs écoles de la fondamentale 1, bon nombre des élèves à majorité des filles diminue.
Selon Anicet NAMFIO instituteur de l’école Lokoti-Bangui dans le secteur scolaire Bouar 2 la situation est plus préoccupante pour cette année « Cette année, nous avons encore constaté une faible participation des enfants après la reprise des cours et surtout des jeunes filles. Dans nos différentes sensibilisations, le constat a relevé que beaucoup ont été donné au mariage et d’autres sont conduits par leurs parents dans les activités champêtres, de la cueillette et des activités maraichères. Et après la situation sécuritaire, cela a encore aggravé la participation et l’effectif des filles à l’école. C’est pourquoi, nous ne baissons pas les bras quant à la sensibilisation auprès des parents pour une conscientisation afin de renverser la tendance » a-déploré l’instituteur Anicet
Aujourd’hui beaucoup d’effort restent à faire pour résoudre la question de la déperdition scolaire surtout des jeunes filles dans la Nana-Mambéré. Pour relever ce défi, les parents doivent prendre veiller sur la scolarisation de leurs filles. N’attendant pas que c’est l’Etat soit disant le gouvernement qui doit prendre tout en charge.