Par Manuela Gotianga
Bangui 10 juin 2023—(Ndjoni Sango) : Selon plusieurs observateurs, la constitution du 30 mars 2016 est bourrée des articles et des dispositions consacrés au régime de transition. Ce qui asphyxie le pays à pouvoir se développer, d’où l’importance de réécrire certains textes afin d’ouvrir des voies à une République centrafricaine émancipée.
Depuis quelques mois, la question de la révision de certains textes et dispositions de la constitution du 30 mars 2016, touche du plus profond de cœur de nombreux Centrafricains. Cela se justifie par la manifestation à plusieurs reprises des Centrafricains, demandant aux autorités de réécrire cette loi mère pour, selon eux, permettre à la République centrafricaine de sortir de l’impasse.
Selon plusieurs citoyens rencontrés, la Constitution du 30 mars 2016 ne favorise pas le développement de la République centrafricaine, d’où la nécessité de modifier certains textes.
« Notre pays a longtemps souffert à cause de multiples maux qui le gangrènent. En plus de ces crises sécuritaires, s’ajoutent les dispositions de la constitution qui sont remplies des textes de transition ne permettant pas à la RCA d’aller de l’avant. Alors que depuis 2016, nous avons connu un retour à l’ordre constitutionnel avec les élections démocratiques ayant permis l’accession à la magistrature suprême du Président Faustin Archange Touadera et des députés. Donc je crois qu’à ce niveau, on ne peut en aucun cas, parler d’une constitution de transition. A cela, nous devons nous mobiliser massivement pour dire oui au projet du référendum constitutionnel convoqué par le Président de la République afin de sortir notre pays de cette asphyxie », ont-ils pensé.
Ce constat a été fait il ya quelques mois et a poussé les Centrafricains à manifester pour demander au président de la République de convoquer un référendum constitutionnel. Ce qui a été approuvé par le Chef de l’Etat qui a convoqué le scrutin le 30 juillet prochain.