Par Mamadou NGAINAM
Bangui 14 Juillet 2023—(Ndjoni Sango) : Malgré la mise en garde du ministère de l’intérieure, le Bloc républicain pour la défense de la constitution (BRDC) a comme même organisé sa marche ce jour 14 juillet à Bangui. C’est curieux de savoir pourquoi les leaders de cette plateforme ont choisi cette journée de la fête française pour organiser cette manifestation.
On pourra bien dit que cela est une coïncidence, mais les observateurs politiques ont un autre regard des faits. C’est pendant que le peuple français célèbre sa fête nationale que les leaders du BRDC organisent à Bangui une marche contre le projet du référendum constitutionnel.
A l’appel de leurs leaders, les partisans du BRDC ont marché ce 14 juillet à Bangui pour exprimer leur désaccord avec le référendum constitutionnel prévu le 30 du mois en cours. En effectif insignifiant pour des grands leaders d’opposition en incapacité de mobilisation d’une masse de population, ils étaient des dizaines à marcher sur le boulevard des Martyrs à Bangui.
Peut-on dire que les leaders du BRDC bénéficiant de la nationalité française pour la plupart veulent célébrer la fête nationale française à travers cette marche ? Car dans la matinée, ils font la marche, et vont par la suite prendre part à la cérémonie festive de la fête nationale française dans la soirée, à la résidence de l’ambassadeur de France à Bangui.
Ce que l’on peut retenir de cette marche est que les leaders du BRDC se voient déjà inéligibles aux futures élections présidentielles en Centrafrique, du fait qu’ils ne pourront jamais renoncer à leur double nationalité française. Comme le stipule l’article 67 de la nouvelle constitution en voie d’adoption : « Le candidat à l’élection présidentielle doit être Centrafricain d’origine et n’ayant que la seule nationalité centrafricaine ».
C’est pourquoi, ils expriment leur désespoir à travers cette marche qui va uniquement dans leurs propres intérêts politiques, d’où la réticence de la population vis-à-vis de leur initiative.