Par Prince Wilfried NZAPAOKO
Bangui, 15 septembre 2023—(Ndjoni Sango) : Il y a de cela quelques jours où les conducteurs de mototaxis ont débuté une grève de 3 jours provoquée par le contrôle des papiers mené par la brigade motorisée. Selon une source, cette grève fait suite à un plaidoyer fait par le syndicat des conducteurs des taxis et bus auprès des autorités compétentes pour que ce secteur de transport urbain informel puisse être en règle.
Certains arrondissements de Bangui ont été secoués cette semaine par l’arrêt temporaire de circulation des conducteurs de taxi-motos. Cette situation de grève a provoqué des soulèvements de la part de certains conducteurs de mototaxis, mais également des ceux qui empruntent ces engins à deux roues pour se rendre à leurs lieux de travail où dans leurs préoccupations diverses.
Un chauffeur de taxi clarifie les motifs de leur plaidoyer ayant conduit à la grève des conducteurs de mototaxis.
« Le syndicat des conducteurs des taxis et bus s’est réunis pour échanger sur la régulation du transport urbain. Nous payons l’assurance chaque année, les taxes de stationnement, les impôts et autres. En un mot on fait gagner de l’argent à l’Etat à travers nos obligations qui consiste à payer nos quittances contrairement aux propriétaires de mototaxis qui ne paient rien et circulent librement sans papiers. C’est pourquoi, nous avions déposé une requête auprès des autorités du transport urbain pour qu’ils puissent ne serait-ce que payer une quittance à l’Etat afin qu’il y’ait un équilibre dans ce secteur », a expliqué Boris un conducteur de taxi qui fait la ligne de PK5 centre-ville.
Selon un propriétaire des mototaxis, la somme demandée est exorbitante et sollicite auprès des autorités une diminution afin qu’ils puissent payer.
« C’est normal que nous fassions la grève pour que nos voix et nos plaintes soient écoutées par le public. Lors des contrôles physiques, les agents motorisés nous demandent de payer une somme de 80.000F sur place avant de nous libérer la moto. Après les crises militaro-politiques, bon nombre des mototaxis sont entrées en règles en disposant d’un permis, casque, gilet, cartes grises et même l’assurance. Il y’a aussi des porteurs de tenus qui ont des taxis, bus et même des mototaxis en circulation et qui ne sont pas en règle. Avec nos associations nous demandons à nos autorités de nous alléger un peu de temps pour nous faciliter la tâche en diminuant un peu le montant à payer pour qu’on soit en règle », a proposé Abbas, propriétaire de 2 mototaxis en circulation.
Le milieu du transport urbain fait partie des mallons de l’économie qui génère de l’argent dans la caisse de l’Etat. Pour ce faire, les propriétaires des mototaxis doivent également honorer leur engagement en payant les taxes qui leurs ont été fixées.