WILPF-Centrafrique plaide pour une utilisation encadrée des robots-tueurs dans le monde

Par Marly Pala

Bangui 29 septembre 2023—(Ndjoni Sango) : Dans l’objectif de pousser les Etats et dirigeants à encadrer l’utilisation des robots de guerre à travers des marquages et identités, la Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté en anglais (WILPF-Centrafrique) a organisé le vendredi 29 septembre dans la salle de conférence du complexe sportif 20.000 places à Bangui, un atelier d’information sur l’utilisation des robots-tueurs. Cet atelier a regroupé plusieurs experts, représentant des différents départements ministériels.

La République centrafricaine est un pays longtemps meurtri à cause des conflits armés. Ce qui a provoqué la prolifération des armes dans toute l’étendue du territoire, poussant ainsi le Conseil de sécurité des Nations-Unies à mettre l’embargo sur les armes à destination de Centrafrique. Cependant certains pays au monde sont arrivés au stade de la robotisation pour faire face à d’éventuels conflits.

Ces engins ou encore robots-tueurs, sont programmés pour faire la guerre, mais bien évidemment avec des dommages collatéraux qui s’en suivent. Face à cette situation, plusieurs voix se sont levées pour dénoncer ce phénomène et d’appeler les Etats à procéder à l’encadrement de ces objets.

C’est dans ce sens que Women’s International League for Peace and Freedom (WILPF-Centrafrique) a bien voulu mener une campagne de plaidoyer pour prévenir les autorités centrafricaines en cas d’utilisation de ces objets.

A en croire Bernice Ouango-Ndackalla, présidente de WILPF-Centrafrique, il est important de sensibiliser sur ces machines afin que les pays puissent penser à un recadrage d’utilisation de ces machines.

 » Les robots-tueurs sont des machines qui ont été conçues sur lesquelles, on met un dispositif pour faire la guerre. Il est bien vrai qu’il existe des robots qui peuvent aider dans plusieurs domaines, mais la spécificité est aujourd’hui, les robots qui sont dans le dispositif militaire et qui accompagnent les hommes en uniforme dans leurs missions régaliennes et qui sont susceptibles de prendre leur place ou de commettre des dégâts collatéraux. Et étant dans une organisation qui prône les droits de l’homme, nous avons pris l’initiative de tirer la sonnette d’alarme par rapport à la dangerosité de cette invention. Car, nous ne voulons pas que ces robots-tueurs puissent se proliférer sans encadrement juridique. C’est pour cela que nous avons invité les experts des ministères concernés, la défense, les affaires étrangères et de la sécurité pour qu’ensemble, nous puissions réfléchir en amont sur cette problématique de robots-tueurs et essayer de donner des idées à nos représentants pour que lors des réunions auprès des Nations-Unies, elles puissent se prononcer sur cette question. L’idée n’est pas d’interdire totalement les robots-tueurs, mais d’avoir un Traité qui va encadrer juridiquement l’utilisation de ces machines », a-t-elle expliqué.

Cet atelier d’information vient à titre préventif afin de permettre aux autorités centrafricaines de prendre des mesures adéquates bien avant que ces machines puissent un jour arriver en République centrafricaine.