Par Mamadou NGAINAM
Bangui 29 octobre 2023—(Ndjoni Sango) : L’on ne cesse de déplorer le débordement des commerçants et vendeurs à la sauvette dans les marchés publics. Le marchés PK5 et celui de combattants sont quelques cas palpables où les kiosques et les articles sont installés d’une manière anarchique et cela sature les voies publiques.
Il ne se passe pas un seul jour où les automobilistes et les passants se plaignent de la saturation des voies publiques. L’on constate avec amertume que ces commerçants ont du vent en poupe. Ce phénomène est causé par le non-respect des consignes de déguerpissement par certains commerçants et vendeurs ambulants qui vendent dans ces centres commerciaux.
Selon les constats faits, il est difficile de circuler librement dans ces marchés. Ces commerçants récalcitrants sont exposés à d’énormes risques d’accident de circulation. Cette situation de reprise des commerçants fait suite à la défaillance des autorités municipales qui n’ont pas su installer l’ordre et la rigueur après les nombreuses opérations de déguerpissement qu’elles ont entamé dans ces marchés l’année dernière.
Une commerçante au marché Kokoro montre le bien fondé de vendre à l’intérieur du marché
« Je vend des layettes au marché Kokoro dans le 3ème arrondissement. Mais avant de regagner le marché je vendais aussi au bord de la route et après j’ai pu trouver un kiosque pour m’installer confortablement. La mairie de Bangui ne doit pas tolérer à ce que certains obéissent et d’autres s’entêtent à vouloir rester et vendre au bord de la route. Elle doit tout faire afin d’éviter la discrimination dans ce milieu », a fait savoir Annie, une vendeuse de layettes
Selon un vendeur de farines, vendre à la sauvette n’est pas synonyme de gros bénéfices.
« Ce n’est pas en vendant à la sauvette que tu vas avoir beaucoup d’argent. Même étant dans ma boutique il y’a des clients qui quittent le bord de la route pour venir acheter chez moi. Je demande aux autres qui sont encore exposés aux risques d’accident de venir voir les responsables des marchés afin de trouver des étalages et kiosques », a lancé Habib vendeur de farine au marché Kokoro
Les sociétés de gestion de ces marchés ont plusieurs alerté l’attention des autorités municipales afin que ces commerçants puissent réintégrer les marchés du moment où il y’a des kiosques et les étalages qui encore libres à l’intérieur du marché.
Le fait qu’ils continuent de vendre à la sauvette, constitue un manque à gagner pour la mairie du moment certains évitent de payer le ticket et filent à grande vitesse quand le collecteur des tickets est de passage.
La mairie de Bangui doit faire de son mieux pour effectuer un autre déguerpissement afin de permettre à ce que ces commerçants puissent revenir dans les marchés. Cela éviterait non seulement les accidents de circulation mais bien d’autres dérapages également.