Par Marly Pala
Bangui, le 2 novembre 2023—(Ndjoni Sango). Afin de permettre aux différentes coopératives agricoles de bien maîtriser les travaux de la fertilité des sols et les différentes maladies qui ravagent les plantes, le Projet d’Appui à la promotion de l’Entrepreneuriat en Milieu Rural (PAPEUR-Rural) a sensibilisé les leaders des coopératives de la Lobaye, la Kémo et l’Ombella Mpoko sur l’agro écologie. La première phase de l’atelier de formation s’est déroulée les 30 et 31 octobre dans la salle de réunion du complexe 20.000 places à Bangui.
Le dérèglement climatique a amené plusieurs changements en milieu agropastoral avec l’existence de plusieurs insectes et autres fléaux qui nuisent au développement des plantes. Et ce phénomène impacte négativement sur les groupements agropastoraux existant sur l’étendue du territoire centrafricain.
Et pour préparer ces coopératives agricoles à faire face à ces défis, le projet PAPEUR-Rural a ciblé des coopératives notamment de la Kémo, de l’Ombella Mpoko et la Lobaye pour les outiller sur comment faire face à cela. A en croire Adèle Irénée Grembombo consultante internationale en agro écologie, cette formation vise les présidents des différentes coopératives à mieux s’imprégner de cette approche pour pouvoir bien avancer dans leurs travaux agricoles : « L’agro écologie est une approche intégrée qui prend en compte les bonnes pratiques culturales respectueuses de l’environnement et la résilience. Donc nous avons réuni ces différentes coopératives afin de les sensibiliser sur la résilience face au choc climatique et d’autres problèmes qui surviennent au quotidien et aussi la bonne gestion. Et ce qui est important pour ces agriculteurs, c’est l’agro foresterie, car l’objectif de l’agro écologie n’est pas seulement c’est le respect de l’environnement, mais c’est aussi un moyen de diversifier leurs sources de revenu à travers ces associations culturales. Nous sommes présentement à la partie technique qui vise à leur montrer comment analyser leurs sols pour éviter des dépenses dans les laboratoires, ensuite nous allons ensemble avec eux, fabriquer les bio fertilisants qui luttent contre les chenilles qui détruisent les maïs ou d’autres cultures », a-t-elle expliqué.
Une satisfaction pour Philippe Ernest Bissafio Yologaza, président de la coopérative Mabo Zingo, qui affirme pouvoir être résiliant après cette sensibilisation, face aux problèmes climatiques qui peuvent survenir : « Nous avons appris beaucoup de choses dans le domaine de l’agriculture et des dangers qui courent en ce moment de changement climatique. Ce qui va nous permettre de faire la résilience en ce qui concerne le contrôle des ravageurs et certaines maladies. Je suis satisfait de cette formation bien que ce sont des activités que nous pratiquions déjà, mais les nouvelles techniques vont nous permettre de mettre en pratique ces initiations afin de pouvoir mieux gérer nos cultures et faire face à tout danger qui peut survenir », a-t-il dit.
Il faut signaler qu’une autre phase des travaux en ce qui concerne la dotation de ces coopératives en matériels et des produits pour la fertilisation du sol est prévue pour la prochaine étape, selon le projet PAPEUR-Rural.