Ndjoni-Sango (Bangui 20/04/16) : Le personnel des commissariats de police et des brigades de gendarmerie est en formation le mardi 19 avril 2016 à Bangui. Organisée par un projet conjoint du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) avec l’ONU-Femme et la MINUSCA, la formation est axée sur les droits de l’Hommes et les violences basées sur le sexe. L’ouverture officielle de la formation a eu lieu au sein de l’Ecole Normale d’Administration et de la Magistrature (ENAM) à Bangui.
Cette formation qui se fait en session pendant 12 jours regroupe 320 Agents dans les unités de la police et la gendarmerie nationale. L’objectif principale est de donner aux participants les connaissances et aptitudes nécessaires pour accomplir leur mission de manière professionnelle et respectueuse des droits humains en République centrafricaine.
Des raisons ayant poussé ces organisations internationales à outiller ces forces de sécurité interne sont l’incompétence et le manque du professionnalisme durant la crise socio-politique qui ont eu un impact très négatif sur presque tous les secteurs sensibles de l’Etat Centrafricain y compris la police et la gendarmerie.
Ces organisations onusiennes ont noté au niveau de la police et la gendarmerie une faiblesse de formation sur les règles d’éthiques et déontologies policières, les droits de l’Hommes, la protection des civils et des groupes vulnérables. Ainsi, elles attendent de ces participants à la formation d’être capables d’effectuer des patrouilles, sécurisées en contact avec la population, de protéger cette dernière et de faire respecter ses droits.
Pour Jean Serge Bokassa, le Ministre de l’intérieur et de la sécurité publique qui a pris part à la cérémonie de l’ouverture : « cette formation sur un service de proximité répond aux attentes de la population. Car nous avons besoin des hommes de qualités. Je pense que cette formation ouvre la voix à cette démarche et aussi à la question d’éthique et de la déontologie. C’est un programme qui vise à former le personnel de la police et de la gendarmerie permettant le redéploiement des services de l’Etat dans les villes de province».
De son côté le ministre de la justice, des Droits de l’Homme, et Garde des Sceaux Flavien Mbata, aussi présent à l’ouverture de l’atelier « notre pays a connu dans le récent passé des cas graves de violences notamment les violences basées sur le genre. Et donc les acteurs judiciaires doivent être formés afin de pallier à ce problème».
La récente formation à l’intention des gendarmes et policiers remonte au 12 avril dernier. Elle était organisée par le PNUD, la MINUSCA sous le financement des Etats-Unis.
Inès Laure N’GOPOT