Par Erick NGABA
Bangui 13 Mars 2024—(Ndjoni Sango) : Depuis la détermination de pacifier le pays, les hautes autorités centrafricaines décident de couper toutes les sources de financement et de ravitaillement des groupes rebelles qui continuent de menacer la sécurité nationale. Il ressort de toutes les stratégiques de ces groupes de bandits dans leur financement, l’exploitation des ressources naturelles dans les localités difficiles d’accès, d’où les opérations de grandes envergures en vue de neutraliser toute présence rebelle sur les sites miniers du pays et de débusquer par tous les moyens leur réseau politique militaire.
La République centrafricaine traverse depuis une décennie un moment dur de son histoire. Le conflit militaro-politique qui l’a fragilisé depuis ce temps, présente plusieurs visages.
En dépit de la libération des villes principales du pays, occupées jadis par les groupes armés, et la restauration de l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire, des poches d’insécurité sont encore visibles dans certaines localités riches ressources minières.
D’après les analyses de la situation sur le terrain, les groupes rebelles pourchassés des villes et villages par les forces armées centrafricaines (FACA) et leurs alliés russes, et dont les financements extérieurs sont gelés, trouvent les zones minières comme un rempart pour se ressourcer financièrement et matériellement.
Selon les informations de sources concordantes, ces bandits armés et mercenaires recrutés des pays limitrophes investissent des sites miniers éloignées des villes du pays pour exploiter dans l’illégalité les diamants et or afin de se faire des fortunes leur permettant de se ravitailler en armement.
Face à ce paradigme du conflit, le gouvernement décide de passer à l’offensive afin de de mettre fin à cette industrie d’enregistrement illicite des groupes rebelles qui refusent de déposer les armes et continuent de défier l’autorité de l’Etat.
Dans cet élan, il ne s’agit pas seulement de débarrasser des bandits armés des sites miniers des zones difficiles d’accès du pays, mais aussi de détruire à la fois leur réseau politique et militaire au niveau de Bangui la capitale. Car, selon les informations hautement confidentielles, il se trouverait dans les services militaires à Bangui des complices de ce réseau d’exploitation illégale des ressources naturelles du pays par des bandits armés.
Par ailleurs, des leaders politiques seraient aussi impliqués dans cette entreprise mafieuse d’exploitation illégale des ressources naturelles du pays. L’opération de grande envergure en cours visant à détruire ce réseau d’abord rebelle, puis politique et militaire, va permettre de restaurer la paix et la sécurité sur l’ensemble du territoire centrafricain et de sécuriser les frontières où s’opère la prolifération des armes et l’enrôlement des mercenaires depuis les pays limitrophes dont le Soudan et le Tchad.