Par Marly Pala
Bangui 17 mai 2024—(Ndjoni Sango). Depuis plusieurs mois, on se rend compte que d’un changement effectué dans plusieurs secteurs en République centrafricaine. Ceci après près de deux décennies de crise sécuritaire ayant fragilisé les institutions centrafricaines, impactant négativement sur son développement. Mais ces derniers mois, des travaux se réalisent visiblement sous multiforme, mettant les fils et filles de Centrafrique dans le bain d’un début du développement, témoignant plus ou plus moins le passage de la République centrafricaine vers l’émergence.
La République centrafricaine dispose des atouts et toutes les potentialités pour son développement. Mais les longues années de crise sécuritaire sans précédent liées au coup d’Etat à répétition et la montée excessive des groupes armés à un moment donné, ont fait que ce pays a connu des moments sombres concernant son développement.
Mais depuis après le retour à l’ordre constitutionnel avec la tenue des élections démocratiques groupées de 2015-2016 ayant amené à la magistrature suprême de l’Etat, le Professeur Faustin Archange Touadera, une page s’est vite tournée malgré les tensions sécuritaires persistantes.
Cela s’explique par la signature de l’accord de politique pour la paix et la réconciliation en 2019 entre le gouvernement et les 14 groupes armés. Ce qui a permis à la République centrafricaine de retrouver un peu la stabilité malgré les agissements de quelques groupes réfractaires dans certaines régions.
Une initiative louée par plusieurs centrafricains qui souhaitent que ces efforts se pérennisent : « Nous avons longtemps été restés sous le joug des hommes armés qui dictent leurs lois et provoquent des déplacements massifs de la population par des actes de violences. Mais aujourd’hui, nous constatons la restauration de l’autorité de l’Etat dans ces zones jadis dangereuses. Ce qui est un facteur de développement socioéconomique », ont-ils apprécié.
Ce retour à l’ordre constitutionnel et l’initiative de signature d’accord de paix avec les groupes armés ont eu des retombées positives, favorisant l’émergence de la République centrafricaine.
De ce fait que la restauration de l’autorité de l’Etat sur presque toute l’étendue de ce pays a permis le retour des investisseurs et partenaires au développement, mais également le renforcement des liens de coopération et la construction des infrastructures multisectorielles, comme témoigne Isaac Mamadou, un citoyen : « Nous sommes dans un pays où à chaque coup de force, le vandalisme prend le devant des choses. Ce qui fait que plusieurs années, nous ne connaissons pas l’implantation des immeubles comme l’hôtel des douanes ou encore celui des impôts. Mais aujourd’hui, tout cela se réalise, y ajoutant aussi la réhabilitation des infrastructures routières, facilitant la libre circulation des personnes et de biens. Toutes ces actions ont permis aujourd’hui à la RCA d’avoir une ouverture et de regagner la confiance de ses partenaires financiers qui avaient rebroussé chemin lors des crises sécuritaires », a-t-il témoigné.
En somme de ce qui précède et hormis la réhabilitation des infrastructures routières et administratives, la République centrafricaine devient de plus en plus captivante pour de nombreux partenaires au développement. Ce qui fait que plusieurs accords de coopération bilatérale ont été signés, permettant à la République centrafricaine longtemps asphyxiée par les conflits de sortir du lot afin d’aller vers l’émergence.