Par Erick NGABA
Bangui 17 Juin 2024—(Ndjoni Sango): Un important lot de d’ivoire a été saisi le 3 juin dernier à l’aéroport de Bangui, au moment où le trafiquant illégal, Caleb John, s’apprêter à prendre un vol à une destination inconnue. La vigilance des services aéroportuaires dont la douane, a permis de démanteler ce réseau mafieux de trafic d’ivoire de la République centrafricaine.
La République centrafricaine qui a connu des décennies de conflits militaro-politiques, ne cesse de vivre des manœuvres de trafic illicites de ses ressources naturelles au niveau de ses frontières terrestres, maritimes et aériennes.
Ayant compris l’enjeu de ce danger, les autorités centrafricaines ont déployé des efforts pour renforcer les mécanismes de contrôle et de lutte contre les contrebandes de toute forme dans le pays.
A cet effet, les services des douanes déployés au niveau des frontières de ne cessent de faire des exploits dans la lutte effrénée contre les réseaux de contrebande. Ceci grâce au leadership et à la stratégie du Directeur Général des Douanes, Frédéric Théodore Inamo, aux pas aux instructions du gouvernement et du président de République, Faustin Archange Touadera.
Ainsi, un réseau de trafic illégal des ivoires de la République centrafricaine a été démantelé début juin à l’aéroport de Bangui par le service de la douane. Ce réseau est alimenté par des citoyens centrafricains et étrangers pour trafiquer les pointes d’ivoire du pays.
une piste remonte à la Minusca
D’après les premiers éléments de l’enquête menée par le service des douaniers centrafricaines avec le concours de la police, la piste de ce trafic illicite remonte à la Mission de paix de l’ONU en Centrafrique, la Minusca.
Il s’agit donc d’un citoyen centrafricain Caleb John qui était sur le point de trafiquer ces objets de valeur pour le compte d’un citoyen indonésien du nom Rafio, un membre du personnel de la MINUSCA, dont Caleb fut un traducteur pendant deux ans, de 2018 à 2020. Rafio était un membre du contingent indonésien de la MINUSCA durant cette époque.
C’est dire que ce trafic illicite a duré très longtemps avant que les douaniers et policiers centrafricains arrivent à démanteler le réseau. Et, l’enquête qui est en cours va permettre d’établir les responsabilités des complices impliqués dans cette mafia.
Il faut se rappeler que le trafic d’ivoire qui est un objet précieux pour la fabrication des bijoux, a été interdit depuis 1989 sur le marché mondial du fait des cas de braconnage dans les pays où l’on retrouve les ivoires.
De même que l’ivoire, il y a aussi des trafics de diamants et or, auxquels les agents de la Minusca s’adonnent durant leur mission en Centrafrique. Des rapports d’ONG ont dénoncé plusieurs cas qui restent sans sanctions contre les auteurs présumés.
Aujourd’hui, face à cette situation, les douaniers et policiers centrafricains détachés à l’aéroport de Bangui restent déterminer dans leur élan de vigilance pour lutter efficacement contre les trafics illicites des ressources naturelles du pays qui bénéficient aux réseaux mafieux transfrontaliers.
