Par Mar Marly Pala
Bangui 9 juillet 2024—(Ndjoni Sango) : En vue de mettre une lumière sur les métiers de la cinématographie en Centrafrique, l’association Lê Ti BêAfrica organise une rencontre d’échanges entre les professionnels du cinéma, les cinéphiles et les différentes institutions de la place sur le thème « Le cinéma et ses métiers ». La rencontre a eu lieu le mardi 9 juillet dans la salle de réunion de l’alliance française à Bangui.
Après deux semaines passées à Boali dans le cadre de la deuxième édition de l’atelier d’écriture et de réalisation des films à Bangui, l’association Lê Ti BêAfrica met un coup de projecteur sur les métiers du cinéma à travers un Dating Pro, visant à échanger avec les différentes catégories de personnalités sur ce que représentent le cinéma et ses métiers.
Selon Pascale Appora Gnekindy, productrice-réalisatrice de films et chargée de programme de l’Association Lê Ti BêAfrica, l’objectif de cette activité est de présenter le cinéma centrafricain dans son ensemble.
« Le cinéma, c’est une industrie, car il englobe plusieurs corps du métiers. Et le cinéma centrafricain est en train de renaître car il y a une génération qui monte depuis 2017, permettant à ce qu’on puisse parler du cinéma centrafricain à l’extérieur favorisant la découverte de la RCA. Donc il est important que cet élan puisse être soutenu par tout le monde afin de hisser le cinéma centrafricain sur la scène internationale. Nous avons passé deux semaines à Boali pour donner les bases de l’écriture et scénario à 9 participants dont 6 centrafricains et 3 expatriés, ceci pour permettre à ces derniers d’avoir les capacités requises pour faire des bons scénarios, d’où la nécessité de commencer depuis la base qui est l’écriture », a-t-elle expliqué.
Pour Orphé Emmanuel Zaza Bamoy, producteur et l’un des panélistes, il est important d’avoir des perspectives pour l’épanouissement du cinéma en Centrafrique.
« Pour développer le cinéma en Centrafrique, il faut avoir des ambitions et réunir toutes les conditions en y impliquant la politique pour qu’elle puisse comprendre les enjeux mais également avoir des formations de qualité. C’est pourquoi, nous avons depuis 2 ans, eu l’initiative de former les jeunes au niveau de la sous-région dans les métiers du cinéma qui contribuent à la fabrication d’un film. Ceci pour laisser de côté, le phénomène de toujours ramener les techniciens d’ailleurs et de perdre beaucoup d’argent. Donc notre objectif est d’investir pour nos jeunes afin qu’à leur tour, ils puissent contribuer au développement de leur pays à travers ces différents métiers du cinéma, puisque celui-ci est une industrie », a-t-il rappelé.
Il faut noter que cette rencontre vise à balayer les difficultés auxquelles le cinéma centrafricain en particulier fait face afin que des solutions idoines puissent être trouvées, visant le renom de la République centrafricaine au niveau mondial en termes de cinématographie.