Par Prince Wilfried NZAPAOKO
Bangui 1er Août 2024—(Ndjoni Sango) : Il y’a de cela 11 années, plus précisément en 2013 que le Conseil de sécurité de l’ONU a mis l’embargo sur les armes à destination de la Centrafrique. Ce 31 juillet 2024, un ouf de soulagement se fait sentir à travers ce succès diplomatique des autorités centrafricaines par suite d’un vote à l’unanimité avec 15 voix de cette résolution 2745 portant levée de l’embargo territorial sur les armes en Centrafrique.
Il a fallu attendre 11 années pour que l’épée de Damoclès « Embargo sur les armes »,qui pesait sur les armes à destination de la RCA soit définitivement levée. Cette situation qui empêchait les Forces Armes Centrafricaines (FACA), de mener à bien leur mission est aujourd’hui un ouf de soulagement.
Cette sanction qui a longtemps perduré, a toujours profité aux ennemis de la paix, complice de cette situation ainsi qu’aux groupes rebelles qui se réarment lourdement du jour au lendemain et terrorisent la population civile et des attaques lâchent contre les Forces de Défense et de Sécurité (FDS).
Face à ce défi sécuritaire, le président Faustin Archange Touadera soucieux de la sécurité de son peuple n’a pas du tout baissé les bras. Il dénonce et demande à chaque fois la levée totale de cette sanction lors de son intervention devant les diverses instances du Conseil de Sécurité de l’ONU.
Ce plaidoyer soldé par un succès permettra aux FACA de se doter en armes et logistiques militaires pour protéger les civils, les frontières ainsi que les institutions républicaines.
Selon un citoyen lambda, la levée de cette sanction est le fruit des efforts déployés par les autorités compétentes. « Nous ne pouvons que nous réjouir de ce succès, cette fierté nationale concernant la levée totale de cet embargo. Je félicite le président Touadera et la cheffe de la diplomatie centrafricaine pour cet exploit. Notre pays a tellement souffert et c’est aujourd’hui un nouveau départ pour notre pays ainsi que nos Forces de Défense et de Sécurité (FDS), à reprendre la détermination et la motivation à défendre notre pays face à toutes attaques rebelles » a exclamé un citoyen lambda.
Un activiste de la société civile appelle les autorités militaires à profiter de cette situation pour traquer les bandits armés. « C’est le moment tant attendu, je dirai même l’occasion que nos forces attendaient depuis pour entrer en action. Le ministère de la défense doit par-là saisir cette opportunité de mettre en place des dispositifs sécuritaires pour traquer ces groupes rebelles qui continuent de défier l’autorité de l’Etat à travers des actes de banditisme, de braquage et tuerie », a souhaité Pott Madendama-Endzia coordonnateur de l’ONG AZIMUT.
L’embargo sur les armes a été formulée par les autorités centrafricaines à l’époque de la crise militaro-politiques où la situation était chaotique et incontrôlable. Mais elle a été un moyen de pression et de chantage pour certaines puissances qui voulaient tout faire pour maintenir la RCA dans cette situation où elle a les mains liées. Mais aujourd’hui, les Centrafricains peuvent déjà se féliciter des efforts déployés par leurs autorités appuyées par certains partenaires fidèles à ce pays.