Par Prince Wilfried NZAPAOKO
Bangui 9 août 2024–(Ndjoni Sango): Une correspondance a été envoyée ce vendredi 09 août via DHL par le député de M’baïki 1 Brice Kevin Kakpayen à ses collègues députés du congrès américain aux États-Unis. Selon cet élu du peuple ce courier a pour but d’attirer l’attention des députés américains et de connaître les dispositions prises s’il s’avérait que l’espion Martin Joseph Figueira répondrait de ces actes devant la justice centrafricaine.
L’actualités concernant l’espion Martin Joseph Figueira de nationalité Belgo-portugaise continue de susciter des réactions tant du côté des organisations de la société civile et les élus de la nation.
C’est le cas de l’honorable de M’baïki 1 Brice Kevin Kapkayen en même temps président de la commission démocratie bonne gouvernance judiciaire et administrative au sein de la maison du peuple, qui adresse une correspondance à ses confrères députés du congrès américain suite aux résultats des diverses enquêtes menées concernant l’affaire Martin Joseph Figueira arrêté depuis le 25 mai 2024 à Zemio dans la préfecture de Haut-Mbomou.
Selon le député de M’baïki 1, son intervention fait suite aux nombreuses interpellations de ses compatriotes.
« Il y’a de cela quelques temps que l’opinion nationale centrafricaine et internationale ont été secouée par des nouvelles venant de l’arrestation de Martin Joseph Figueira qui aux premières nouvelles s’était présenté comme travailleur social œuvrant dans une ONG internationale américaine FHI 360 et d’après les sources concordantes, ce monsieur a été appréhendé à Zemio et on lui reproche des faits où il est en train de collaborer avec les groupes armés. Le parquet de Bangui a aussi ouvert une enquête où elle révèle que ça porte atteinte à la sûreté intérieure et extérieure de l’Etat. En tant que député, j’ai été interpelé plusieurs fois où certains Centrafricains manifestent l’envie d’en savoir plus. Comment quelqu’un qui vient travailler pour une ONG internationale se permet le luxe de travailler avec les groupes armés? Du coup, cela crée un impact négatif, parce que lorsqu’on vient travailler pour une ONG, on vient au secours d’une population », a fait savoir Brice Kevin Kakpayen député de M’baïki 1 et président de la commission démocratie, bonne gouvernance judiciaire et administrative.
Il a par la suite rappelé le le principe humanitaire interdisant à tous travailleurs des ONG de nuire à la population auquel ils sont censés secourus.
« J’ai également travaillé dans le système humanitaire et il y’a un principe qu’on appelle Do no arms c’est à dire lorsque tu es sur le terrain humanitaire pour aider la population qui souffre, tous les humanitaires doivent éviter de nuire à la population alors que Monsieur Figueira a collaboré avec les groupes rebelles. Cela interpelle presque tout le monde et moi en tant qu’élu de la nation, interpellé à plusieurs reprises par mes concitoyens sur cette question et la seule chose que je leurs ai dit est que j’ai mes collègues qui travaillent dans une institution pareille, le congrès américain et je vous les saisir pour qu’ils puissent me dire s’ils sont contents qu’un sujet américain travaillant en République centrafricaine puisse commettre une infraction ce qui n’est pas du tout dans sa lettre de mission. Et aussi de savoir quel a été leur réaction lorsqu’ils ont appris cela?quelles sont donc les dispositions qu’ils ont pris au niveau du congrès américain pour que la lumière soit faite sur cette affaire? », s’est-il interrogé
Il a par la fin interpellé ses collègues députés du congrès américain suite à l’arrestation de l’espion Martin Joseph Figueira
« Le nommé Martin Joseph Figueira est et demeure encore en République centrafricaine et il a été mis aux arrêts. Alors, cette correspondance vise également à susciter leur réaction et aussi les interpeller à veiller sur le fonctionnement des ONG américaines et internationales présentes en Centrafrique. C’est un message que je lance à l’endroit des ONG Pooh qu’elles puissent prendre des dispositions nécessaires permettant aux humanitaires qui travaillent dans leur institution puissent se conformer à leur lettre de mission et les éviter à se verser dans des activités subversives. Aujourd’hui, le cas de Figueira met en difficultés certaines ONG qui œuvrent en République centrafricaine depuis longtemps. Et du coup, il y’a une confusion qui s’est installée et elle risque de confondre les autres ONG qu’elles mènent les mêmes activités alors que ce n’est pas le cas. Ma préoccupation avec mes collègues des États-Unis est de savoir s’il y’a déjà une enquête qui a été ouverte concernant l’affaire Figueira et quelle a été leur réaction suite à cette affaire? » a-t-il mentionné.
Les instances judiciaires centrafricaines continuent d’enquêter sur le cas du sieur Martin Joseph Figueira afin d’établir sa culpabilité. Selon les résultats des récentes enquêtes, le présumé sera condamné à perpétuité s’il s’avérait qu’il serait coupable des crimes qui lui sont reprochés.
Rappelons que la République centrafricaine a déjà fait face une affaire similaire concernant le français Guignolot qui a été extradé par la suite sans suite. On se demande si le cas de Martin Joseph Figueira serait-il différent de ce prédécesseur?