Par Basta BALOUWA
Bangui 24 septembre 2024—(Ndjoni Sango) : Un document confidentiel de la MINUSCA a été diffusé sur les réseaux sociaux, autorisant les casques bleus à engager le combat avec les forces gouvernementales si nécessaire. Ce document a soulevé des inquiétudes quant à une possible provocation de la part de la cette mission de paix de l’ONU envers les forces armées centrafricaines (FACA), la police et la gendarmerie.
Selon ce document, les forces de la Minusca sont autorisées à utiliser tous les moyens nécessaires, y compris la force meurtrière, contre les actions de l’État hôte ou de ses partenaires de sécurité.
« En outre, il est rappelé à tous les commandants, à tous les niveaux, que les forces de la MINUSCA sont autorisées et encouragées à utiliser tous les moyens nécessaires, y compris dans les cas impliquant des actions de l’État hôte ou de leurs partenaires de sécurité, pouvant aller jusqu’à l’utilisation de la force meurtrière. », indique le document que nous avons consulté.
Cette autorisation a suscité de la part de nombreux centrafricains des craintes quant à une possible escalade des tensions entre la MINUSCA et les forces gouvernementales.
« Nous centrafricains, nous avons été surpris et scandaleux de découvrir grâce aux réseaux sociaux, l’existence d’un document ordonnant l’autorisation aux forces onusiennes d’attaquer les forces gouvernementales légitimes. C’est vraiment du n’importe quoi cette mission de paix qui veut se transformer en mission de guerre. A travers ce document, la Minusca veut violer la souveraineté et l’indépendance de notre pays la République Centrafricaine. Car il s’agit en réalité d’une provocation visant à déclencher une nouvelle guerre civile dans notre pays. », a déclaré Christian Mouala, leader de la société civile.
Cependant, il convient de noter que les actions des FACA et des forces alliées contre les groupes armés ont porté leurs fruits. De nombreux rebelles ont décidé de se rendre et de désarmer, tandis que ceux qui restent sont confrontés à des pénuries massives d’armes et de munitions.
C’est pourquoi, plusieurs Centrafricains ont exprimé leur colère à l’égard des casques bleus de la MINUSCA, qui selon eux, ces derniers à travers ce document veulent continuer à collaborer avec les rebelles sur le terrain.
« On peut également y voir une tentative désespérée, par le biais de menaces, de continuer à approvisionner les rebelles pour leur donner un nouvel élan dans leurs activités illégales. », a commenté Cédrick un activiste des réseaux sociaux.
D’aucuns voient les manœuvres d’une provocation délibérée de la part de la MINUSCA afin de perpétuer le conflit militaire en Centrafrique. Car, l’autorisation d’engager le combat avec les forces gouvernementales légitimes viole la souveraineté de l’État et risque de déclencher une nouvelle guerre civile.
La tension entre la MINUSCA et les forces gouvernementales centrafricaines illustre les défis persistants dans la quête de paix et de stabilisation du pays. L’existence de telles directives met en lumière les enjeux complexes qui entourent les opérations de maintien de la paix et soulève des questions sur le rôle et la légitimité de la MINUSCA dans ce contexte délicat.
