Par Eric NGABA
Bangui 21/01/17 (www.ndjonisango.net): le 10 janvier 2017 au Palais présidentiel, le président de la République Faustin Archange Touadera a convié les Journalistes du secteur public et ceux du secteur privé à un déjeuner de presse. Cette rencontre considérée comme une première a permis au président de la République de présenter aux professionnels des médias sa vision pour l’amélioration des conditions de leur travail. Plusieurs points ont été évoqués durant cette importante rencontre.
En raison du rôle combien important que la presse joue dans la stabilité et le développement économique et social de la République Centrafricaine, le président Faustin Archange Touadera a cru bon de recevoir les professionnels des médias pour créer un climat de confiance entre l’exécutif et le « 4ème pouvoir « . Car le pays a connu des moments les plus sombres de son histoire entrainant des actes de violence de tout genre, de torture, des pillages, des destructions de biens publics et privés, et d’importants mouvements de populations à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Le pays a reculé au moment où les autres pays de la sous-région, de la région d’Afrique et du monde avançaient.
Des points importants ont été évoqués durant cette rencontre de l’histoire entre l’exécutif et la presse. Ils ont mis l’accent notamment sur la formation des journalistes, la revalorisation de la subvention directe et indirecte de l’Etat à la presse, la relecture des textes sur la liberté de la communication, la réduction de taxes douanières, la promotion de l’internet pour la presse, le statut particulier de presse publique et la convention collective de la presse privée.
Durant la crise qui a frappé le pays, les Centrafricains se sont levés pour mettre fin à l’anarchie et se prononcer en faveur d’un retour à la démocratie et l’Etat de droit à travers les élections libres et démocratiques qui ont permis à l’installation des nouvelles autorités. Ces efforts ayant accouché des résultats probants sont les preuves du travail remarquable de la presse qui s’implique dans le relèvement de la République Centrafricaine. C’est ce qu’a reconnu le président de la République.
« Depuis lors, je me suis attelé avec le gouvernement à remettre le pays sur la voie de la stabilité et du développement pour le bien de l’ensemble des populations centrafricaines. Et, je pense que la presse a un rôle important à jouer dans cette étape décisive. Je tiens à renouveler, devant vous, mon attachement à la liberté de la presse et aux valeurs démocratiques chères à notre pays », a affirmé le président Faustin Archange Touadera.
Pour réussir le défi de reconstruction de la République Centrafricaine, le président centrafricain a estimé que le pays a besoin d’une presse objective, capable de véhiculer des messages de paix, de développement et de cohésion sociale.
« Je sais qu’une bonne partie d’entre vous accomplit le travail de journaliste avec rigueur et professionnalisme. Il faut, cependant, faire attention aux dérives qui menacent votre profession et qui peuvent constituer des obstacles non seulement à la liberté de la presse mais aussi au retour à la stabilité du pays et à la cohésion entre les communautés », a-t-il martelé.
De l’avis du professeur Touadera, la rumeur comme source d’information, la diffamation, les injures, la confusion entre vie privée et affaires publiques, la calomnie, la délation, le mensonge sont autant de maux qui ternissent l’image de presse et qui alimentent la division, la haine et qui incitent à la violence. Par ailleurs, il a exprimé sa foi à la divergence des idées et à la liberté d’expression. En même temps, il s’oppose aux contre-vérités et à tout ce qui ternit l’image du pays.
« J’exhorte notre à projeter une bonne image de notre pays à travers des articles et parutions qui consolident la paix et la stabilité; encouragent le développement ; respectent la vie privée des citoyens quels qu’ils soient; éduquent et qui instruisent les populations; valorisent l’image de notre pays; préservent la cohésion sociale », a-t-il souligné.
Toutefois, le professeur Touadera se dit conscient des difficultés que les journalistes rencontrent dans l’exercice de leur profession. Le problème des locaux pouvant abriter votre organisation, le manque d’aide financière sous forme de subvention, les questions d’accès aux sources d’informations constituent les difficultés de la presse en République Centrafricaine.
« J’ai instruit le gouvernement pour chercher des solutions durables à tous ces problèmes. Je compte sur notre presse pour qu’elle soit un véritable acteur de développement au titre de la nouvelle année qui commence « , a-t-il conclu.
Les autorités centrafricaines reconnaissent le rôle important que joue la presse pour la stabilité du pays. Le ministre conseiller spécial et Coordonnateur du programme du DDRR, Willybiro Sako souhaite que la presse s’implique davantage dans ce processus de désarmement des groupes armés comme elle l’a toujours fait.
Identité de l’auteur de l’article:
« Eric NGABA, journaliste de formation à l’université de Bangui/Centrafrique. Licencié en journalisme et rédacteur dans plusieurs organes de presse, il est le Directeur de Rédaction de ce site d’information: https://ndjonisango.com »