Par Eric NGABA
Bangui 21/03/17 (www.ndjonisango.net): Pendant son intervention devant les députés de la nation, et lors de la conférence de presse au cours de laquelle le ministre des finances et du budget DONDRA a fait son bilan. Il avait promis de publier les salaires des dignitaires et autres hauts cadres de l’administration publique Centrafricaine. Le site du ministère des finances et du budget vient de rendre public les dits salaires. Son examen révèle un véritable business au niveau du parlement centrafricain qui s’enrichie au grand dam de la population.
Depuis l’adoption en conseil des ministres du projet de loi sur le code de la bonne gouvernance, le ministre des finances semble mettre le pied sur l’accélérateur. Il vient de publier sur le site du ministère des finances et du budget les salaires des dignitaires, des hautes autorités, hauts cadres de l’administration publiques et principales institutions de la république. La transparence dans la gestion des finances publiques s’impose aujourd’hui aux autorités centrafricaines.
Une analyse comparative du document publié révèle une énorme disparité entre les salaires et indemnités. Etant donné que ce sont les députés qui définissent leurs indemnités, le bureau de l’assemblée s’est taillé la part du lion.
A titre d’exemple, son président sort avec 7.091.000FCFA alors que le président de la République touche un salaire de 2.411.326 F soit un gap de près de 60%. Les salaires du premier ministre et autres hauts de la présidence et de la primature sont très inférieurs aux indemnités des députés.
Déterminé à remettre de l’ordre dans les finances publiques de la République Centrafricaine, le ministre Dondra aurait reçu le soutien de son patron le premier ministre Sarandji et le président Touadera.
Selon les sources contactées par Corbeau News, certains mauvais esprits tenteraient de freiner le ministre dans son élan afin de laisser libre court à leur volupté. Il semble aussi que le ministre envisage de mettre en place un comité chargé d’harmoniser les salaires.
Il n’y a pas de honte à imiter les bons exemples, dit-on. Thomas Sankara avait fait de sacrifice pour permettre au Burkina faso de se relancer afin d’être un pays respectable et respecté dans le monde. Mais pourquoi les autres hauts cadres centrafricains ne peuvent-ils pas accepter de faire des sacrifices pour l’intérêt commun du peuple centrafricain? Affaire à suivre !!!