Par Inès Laure N’GOPOT
Bangui 23/03/17 (www.ndjonisangot.net): Le ministère des Mines, de l’Energie et de l’Hydraulique, Léopold Mboli-Fatran, a lancé officiellement la « Campagne Légalité » dans les zones minières de la République centrafricaine. Cette campagne, lancée le 17 mars 2017, s’inscrit dans le cadre du Processus de Kimberly (PK) qui autorise la RCA à reprendre les exportations de diamants bruts en provenance des zones déclarées conformes, suite à la mise en œuvre du cadre opérationnel, avec l’appui d’une équipe de surveillance du processus de Kimberly.
Depuis le conflit politico-militaire ayant conduit à la suspension de la République Centrafricaine du Processus de Kimberley, le secteur de diamants est affecté par les fraudes et contrebande de diamants à travers les frontières du pays. Le Ministre des Mines, de l’Energie et de l’Hydraulique, Léopold Mboli-Fatran, a déclaré qu’il est temps de mettre fin à pratique de contrebande de diamants bruts de la République Centrafricaine.
« Toute exploitation minière, toute vente ou achat de produit minier en dehors du circuit légal, constitue la fraude ou la contrebande minière. Pour ce faire, il est important de renforcer les mesures nécessaires pour prévenir, détecter réprimer tous les actes d’exploitation illégale, de fraude et de la contrebande minière», a-t-il martelé.
Aujourd’hui, certaines zones du pays sont déclarées conformes à l’exploitation du diamant par le Processus de Kimberley. Il s’agit des sous préfectures de Nola, Berberati, Carnot, Boda et Gadzi sont déclarées zones conformes au processus de Kimberly,
Alain Ngbokoto, secrétaire permanent du processus de Kimberly en Centrafrique a expliqué qu’ «en intitulant cette campagne légalité dans les zones minières, nous voulons mettre l’accent sur le défit de la reconstruction de la République Centrafricaine à travers la légalité. Et pour le secteur minier, nous voulons reconstruire à travers la légalité. »
Par ailleurs, il a noté que des efforts déployés par le gouvernement centrafricain restent entièrement compromis par l’ampleur de l’exploitation illégale, de la fraude et la contrebande transfrontalières vers les pays voisins.
La campagne légalité est soutenue par du projet Droit de Propriété et de Développement du Diamant Artisanal (DPDDA), financé par l’ambassade des Etats Unis en Centrafrique, á travers l’USAID.