Par Eric NGABA
Bangui 11 septembre 2017 (www.ndjonisango.net): Le Chef de l’Etat centrafricain, Faustin Archange Touadera, a invité les bailleurs du Liban à investir en République Centrafricaine. Un appel qu’il a lancé en présence des économistes libanais à la chambre de commerce du Liban où il a effectué un déplacement la semaine dernière aux fins de nouer contact avec ce pays pour un nouveau dynamisme de coopération.
Le déplacement du président centrafricain à Beyrouth au Liban a été une aubaine de renouer contact avec les bailleurs de Moyen Orient. Accompagné lors de ce déplacement par des opérateurs économiques centrafricains d’origine libanaise détiennent une partie importante de l’économie centrafricaine, Faustin Archange Touadera a attiré les investisseurs de Moyen Orient de s’implanter dans son pays, meurtri par une crise militaro-politique.
« Les modalités de création d’entreprises et d’acquisition des titres fonciers, des permis de construire sont non discriminatoires permettant ainsi aux investisseurs internationaux de s’installer sur un même pied d’égalité que les opérateurs économiques centrafricains. Autant d’atouts et signes qui montrent à suffisance que vos investissements en République Centrafricaine seront garantis par l’Etat La conférence de Bruxelles en novembre 2016 sur le Plan National de Relèvement et de Consolidation de la Paix (RCPCA) qui a vu le soutien massif des bailleurs de fonds internationaux et partenaires au développement illustre la bonne volonté de la Communauté Internationale d’accompagner la République Centrafricaine dans cette quête, à laquelle j’invite les opérateurs économiques libanais à s’y joindre », a déclaré le professeur Faustin Archange Touadera à la chambre de commerce à Beurouth.
La visite du président centrafricain au Liban, s’inscrit dans le cadre d’un nouveau dynamisme de coopération qu’il entend impulser à la relation agissante entre la République Centrafricaine et la République du Liban. Cette nouvelle coopération, a-t-il souhaité, sera davantage économique puisque, d’après Touadera, le Liban est un véritable carrefour commercial et un passage obligé vers le Moyen orient.
« Depuis mon accession à la Magistrature Suprême le 30 Mars 2016, des efforts considérables ont été faits et seront poursuivis dans le domaine de l’amélioration du climat des affaires afin de faire gagner à la République Centrafricaine, une bonne position dans le classement de Doing Business et attirer davantage d’investisseurs internationaux. Je voudrais réitérer ma ferme détermination à coopérer très étroitement avec le Président de la République de Liban mon frère le Général Michel AOUN pour la relance économique de la République Centrafricaine et enrichir également le grand et beau pays du Cèdre», a-t-il renchérit.
Dans son discours à la chambre de commerce libanaise, le président centrafricain a récusé de la manière la plus solennelle, toutes les informations faisant de la République Centrafricaine un pays d’affrontement permanent entre musulmans et chrétiens.
« C’est un conflit, certes, qui a éclaté en 2013, entre le régime de l’époque et un groupe rebelle. Au fil des temps, les seigneurs de guerre l’ont instrumentalisé pour en faire un véritable moyen d’extorsion des richesses du pays: Bois, diamant, or, taxes douanières et fiscales… Mais depuis le retour à l’ordre constitutionnel le 30 mars 2016, sous mon impulsion, le Gouvernement a entrepris des actions avec l’appui des Forces Armées Onusiennes (MINUSCA), afin de rétablir la paix sur toute l’étendue du territoire et jeter les bases de la relance de l’économie nationale », a-t-il martelé avant de présenter aux opérateurs économiques libanais la République Centrafricaine, un pays laïc, dans toute sa diversité économique et culturelle.
Sur financement de la Banque Mondiale et de l’Ambassade de France, un forum pour la promotion de l’investissement direct étranger en République centrafricaine se tiendra en mois de novembre prochain à Bangui.
La République Centrafricaine, pour le rappeler, dispose d’un cadre attrayant pour les investisseurs étrangers. Le pays fut doté en 1970 d’un cadre juridique de liberté totale où l’Etat avait le monopole de l’Economie. Mais depuis 1992, ce cadre a été complètement révisé afin de permettre aux investissements privés internationaux de s’établir.
Cela s’est traduit par la création d’un Guichet unique de formalités des entreprises en République Centrafricaine pour la création d’entreprises en moins de 48 heures, et des Tribaux de commerce qui sont des institutions de promotion par excellence du climat des affaires.
Nous louons avec fierté,ces efforts du Président de la République pour vanter notre pays,la République centrafricaine afin de le faire connaître à ceux qui l’ignorent pour attirer d’avantage les investisseurs pour la relance de notre économie.Merci à FAT pour ce grand engagement. Ibrahim Djido Mahamat.