RCA: la problématique de suivi de la scolarisation des filles

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Les-jeunes-filles-du-lycée-de-Miskine-durant-la-célébration-de-la-journée-des-martyrs-en janvier 2016 à Bangui @crédit photo Erick Ngaba

Par Alfred RONYS YEMETCHIPA

Bangui 24 octobre 2024 –(Ndjoni Sango): Une délégation des cadres du Ministère de l’Education nationale a effectué une  descente  dans les établissements de Danzi, la Colombe en passant par l’Ecole Combattant fille A et B pour toucher du doigt la réalité du terrain sur  la scolarisation des filles. Une volonté politique du gouvernement à travers le département de l’éducation pour sensibiliser les responsables des écoles et les parents d’élèves sur l’importance de l’instruction des filles constituant un goulot d’étranglements pour le système éducatif centrafricain.  Une initiative saluée par de nombreux Centrafricains.

En effet, le manque de suivi est une entrave importante  qui mine la plupart des institutions qui n’affichent pas assez d’importance à cette phase pour jouer un rôle échappatoire en vue de  faillir à leurs résultats attendus.

Selon la chargée de mission en matière d’alphabétisation et le point focal de la scolarisation des filles, Aline Nibert Passiri, cette sensibilisation vise à redonner un sens positif à l’éducation des filles dans notre pays.

« Nous devons en principe commencer depuis le 16 septembre avec  rentrée scolaire mais  malheureusement nos partenaires n’ont pas répondu favorablement. La mission précurseur sur le terrain est pour nourrir 106 filles.  II y a des cas des filles qui sont sous tutelle qui sont maltraitées comme on a vécu un cas ce matin à l’école combattant où une petite fille de 7ans  au niveau de CEI qui s’est faite méchamment battu par sa tutrice. Au niveau de Danzi le directeur nous fait savoir que le chef du quartier là-bas fait un travail impeccable à la sensibilisation à la scolarisation  des filles. Sinon le problème se situe au niveau de l’école Colombe là-bas on nous a fait entendre que les parents préfèrent envoyer les garçons à l’école que les filles là où on a recensé   deux cas des filles enceintes à l’issu duquel  j’ai donné l’instruction de les suivre jusqu’à l’accouchement et reprendre leurs cours  après pour leur donner une chance de réussite à travers les études», a déclaré la chargée de la mission sur la station nationale

II faut souligner que cette descente des cadres du Ministère de l’Education nationale intervient un mois après le lancement de la reprise des cours par le président de la République Faustin Archange Touadera le 16 septembre dernier à Bambari dans la Ouaka.