Par Marly Pala
Bangui 31 octobre 2024—(Ndjoni Sangö). Après avoir suivi des formations sur les différents domaines de l’entreprenariat, 48 jeunes déscolarisés des maisons de jeunes de 3ème et 8ème arrondissements ont obtenu leurs certificats de préformation financée par l’AFD et mise en œuvre par l’Institut Européen de Coopération et de Développement dans le cadre du projet Initiative pour l’Autonomisation de la Jeunesse. La remise des certificats a eu lieu le jeudi 31 octobre à la maison des jeunes des Castors dans le 3ème arrondissement de Bangui.
Les crises sécuritaires perpétrées en Centrafrique ont impacté négativement sur le développement de la jeunesse. Et ceci n’est pas sans conséquences, puisque plusieurs jeunes désœuvrés et déscolarisés perdent parfois les repères. D’où nécessité de créer des cadres pouvant les occuper à se détourner des pensées négatives, mais comment ?
Pour cela, bien que le gouvernement mette en place des mécanismes d’entreprenariat de la jeunesse, des partenaires au développement s’y attèlent également. C’est dans ce sens que l’IECD sur financement de l’AFD a initié le projet IPAJ, visant préformation des jeunes âgés de 18 à 30 ans sur plusieurs domaines de l’entreprenariat pour leur favoriser l’insertion sociale et professionnelle.
Selon Obed Carmel Belkabo Fayanga, l’une des récipiendaires, ce certificat est plus pour mon parcours dans la vie active : « Je suis émue d’obtenir ce certificat après 6 mois de formation dans différents domaines. Et moi j’ai défendu devant le jury dans le domaine de l’entreprenariat car je veux à l’avenir, créer ma propre entreprise afin de contribuer également au développement de mon pays. Je peux déjà dire que j’ai toutes les compétences pour être sur le marché de l’emploi. Je suis vraiment ravie de l’initiative mise en place par les partenaires AFD et IECD et je profite pour appeler les autres jeunes surtout filles à s’intéresser à des formations pour que nous les jeunes, puissions contribuer au relèvement de notre pays », a-t-elle lancé.
Pour Patrice Noa Nang, directeur pays de l’IECD, ce projet vise l’insertion professionnelle des jeunes : « L’IECD est un instrument dans lequel le projet est intégré pour la formation des jeunes, notamment l’insertion professionnelle. Et cela passe par la formation, parce qu’un jeune qui a un métier ait facilement l’accès à un emploi que celui qui n’a pas de métier. Et la préformation est la première étape puisque certains jeunes ont été déscolarisés très tôt et on veut leur permettre de pouvoir accéder à la formation professionnelle en facilitant leur remise à niveau pour qu’ils puissent aller faire la formation. Mais ce projet accompagne également les jeunes qui veulent créer leur entreprise. Après cette phase pilote, nous allons relancer la formation au mois de décembre dans plusieurs centres qui touche 400 jeunes », a-t-il expliqué.
Il faut rappeler que cette phase pilote a pris en compte la formation de 200 jeunes qui auront la possibilité de choisir la formation professionnelle et l’employabilité. Et le gouvernement à travers le ministère de la jeunesse promet travailler avec ces jeunes pour voir dans quelles mesures, procéder à leur insertion professionnelle.