RCA: des leaders de la société civile saluent la position de la Russie et de la Chine lors de la réunion du Conseil de Sécurité de l’ONU

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Des leaders de la société civile en conférence de presse

Par Prince Wilfried NZAPAOKO

Bangui 31 octobre 2024—(Ndjoni Sango) : Dans une table ronde animée ce jeudi 31 octobre 2024 dans la salle de conférence du Socatel, les leaders de la société civile entre-autres Pott-Madendama-Endzia Coordonnateur de l’ONG AZIMUT, Davy Yannick Andjida du Réseau National pour la Sauvegarde des Acquis (RNSAP) et Miguel Nguébata du Mouvement Panafricain pour la Démocratie et le Développement (MPDD) saluent la position de la représentante de la Fédération de Russie Yevstigneeva qui au cours de ces discussions a réitéré l’engagement des allies ayant conduit à la levée totale de l’embargo sur les armes en Centrafrique. Cette intervention fait suite aux propos mensongers de Robert Wood le représentant suppléant des Etats-Unis pour les affaires politiques au Conseil de sécurité de l’ONU.

La salle de conférence de la Socatel a servi de cadre d’échange entres les leaders de la société civile et les professionnels des médias sur les actualités de l’heure. La position de la Chine qui demande la rationalisation du mandat de la Minusca, la proposition du représentant des Etats-Unis qui souhaiterait qu’il y’ait un dialogue avec l’opposition avant les élections à venir.

La participation de la Russie dans le rétablissement de la paix et de la sécurité en Centrafrique, le démenti de la représentante de la Russie à cette assise suite aux allégations et aux fausses accusations infondées du représentant suppléant des Etats-Unis pour les affaires politiques spéciales au Conseil de sécurité de l’ONU qui discrédit les autorités compétentes et accuse les acteurs soutenus par Kremlin de faire obstruction à la mission en refusant l’accès humanitaire et attaquant les travailleurs, sont au menu de Ce débat fructueux.

Selon le modérateur de cette assise, cette rencontre vise à faire une analyse des différentes interventions faites par les représentants des entités et des pays composants le Conseil de sécurité de l’ONU.

« La rencontre d’aujourd’hui consiste à exprimer notre appréciation à sa juste valeur les diverses interventions qui ont eu lieu lors de la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU à New-York le 23 octobre 2024. La souveraineté de notre Etat nous exige de faire ce qui est bon pour le bien-être des Centrafricains et des civils. La position des forces onusiennes présentes en RCA avec leur mandat robuste qui jusqu’à lors n’a pas pu ramener la paix et la sécurité dans le pays. Les Forces Armées Centrafricaines (FACA), ne doivent pas restreindre le survol des drones sur le territoire », a fait savoir Pott Madendama-Endzia Coordonnateur de l’ONG AZIMUT.

L’un des leaders a dénoncé les nombreuses exactions et crimes commis par la mission onusienne et certains casques bleus qui sont restés impunis jusqu’à lors.

« Quant à la question relative à la rationalisation du mandat de la Minusca, je loue l’intervention d’autres partenaires et de membre du Conseil à l’exemple de la Chine qui rappelle à l’ordre la mission onusienne en Centrafrique qui devrait avoir un mandat qui reflète les réalités de l’heure. Ce mandat doit prendre en compte les avis et les propositions des autorités centrafricaines. Cette mission n’arrive pas à remplir même les 40 de son mandat, elle ne protège pas du tout la population civile et pire encore collabore en finançant les groupes armés avec les armes, avec des drones qui quittent les bases de la Minusca pour bombarder le positionnement des Forces de Défense et de Sécurité (FDS), le transport des recherchés de la justice centrafricaine par les éléments de la Minusca, les viols commis par les forces onusiennes sur les enfants dont les auteurs ne sont pas du tout poursuivis », a dénoncé Davy Yannick Andjida Coordonnateur du Réseau National pour la Sauvegarde des Acquis (RNSAP).

Si aujourd’hui, la population civile et les leaders des plateformes de la société civile critiquent le mandat de la Minusca, c’est à cause de son inefficacité et son inaction à remplir sa mission qui consiste à protéger la population civile et à ramener la paix en Centrafrique.

C’est pourquoi, ces leaders de la société civile demandent à l’ONU de tenir compte des avis des autorités compétentes et non dictées des choses qui ne reflètent pas les réalités de l’heure comme l’exige la population.