RCA: quand des membres de la diaspora évitent d’être redevables envers leur nation

0
7
drapeau-ndjoni-sango-centrafrique
Le drapeau de la RCA qui flotte

Par Mamadou NGAINAM

Bangui 22 novembre 2024—(Ndjoni Sango) : Il est une habitude pour certains Centrafricains vivants à l’étranger de se cacher derrière le manque d’emploi et l’insuffisance de l’entreprenariat de ne pas investir dans leur pays respectif. Cependant, certains pays africains à l’exemple du Sénégal, le Maroc, la Côte d’Ivoire sont développés aussi grâce aux appuis multiformes de leurs filles et fils qui vivent à l’étranger.

Il ne suffit pas seulement d’aller faire les études à l’étranger et revenir sans un projet de développement pour son propre pays. Pendant que certains africains qui après leurs études universitaires, tissent des relations avec des partenaires et bailleurs financiers pour investir dans plusieurs domaines dans leurs pays, il y a certains Centrafricains trouvent de prétexte entre-autres la rareté des débouchés pour ne plus revenir chez eux.

Selon une diaspora centrafricaine de Burkina-Faso, certains de leurs compatriotes salissent l’image du pays à travers des causeries mensongères.

 « Il ne suffit pas seulement de pointer du doigt ou de saper les efforts déployés par nos autorités dans le cadre de la création d’emploi ou pour la restauration de la paix. Certes, nous sommes conscients que notre pays a été longtemps secoué par les crises militaro-politiques mais cela n’empêche pas que nous prenons en main notre destin. C’est nous les diasporas qui doivent vendre l’image de notre pays à l’échelle internationale afin de booster les partenaires à venir investir. C’est malheureux que certains d’entre nous préfèrent faire des faux témoignages parfois pour dénigrer notre pays et faire peur aux partenaires de venir investir », a déploré Yannick une diaspora centrafricaine en formation à Ouagadougou.

Un autre Centrafricain du Maroc témoigne la prouesse de certains africains qui finissent par convaincre des entreprises marocaines à investir dans leur pays respectif.

« Je suis résident du Maroc et je connais certains amis Equato-guinéens, Sénégalais avec lesquels nous sommes en parfaite collaboration qui tissent des relations avec des firmes marocaines dans le domaine de l’agropastoral de pouvoir investir chez eux. Il y a certains qui après avoir terminé leurs études retournent au pays avec ces partenaires qui finissent par signer des accords de partenariat pour des projets promoteurs en faveur de leurs compatriotes. Ce sont des actions à témoigner et nous devrions faire pareil », a témoigné Melchior une diaspora centrafricaine vivant au Royaume shérifien.

Avec le contexte national, il ne suffit pas seulement d’aller étudier à l’étranger et rentrer avec le diplôme. Le mieux est d’avoir un projet de fin d’études et de chercher des partenariats avec les entreprises étrangères et espérer un accord. Cela permettra de booster l’économie du pays dans un premier temps, mais également freiner le taux de chômage dont la plupart sont des diplômés sans emplois.