Par Marly Pala
Bangui 5 décembre 2024—(Ndjoni Sango) : Des organisations de la société civile plaident pour la sécurité des femmes pendant la période électorale en Centrafrique où les élections locales vont se tenir en avril 2025. Ainsi, l’ONG internationale Search For Common Ground financée par le Département d’Etat américain, a organisé du 4 au 5 décembre à l’Hôtel JM Résidences de Bangui, un atelier de stratégie de la phase II du projet Inclusion des femmes pour une nouvelle sécurité, regroupant des organisations des femmes venues de Bangui, Sibut et Bambari.
Les 16 jours d’activisme ont démarré du 25 novembre au 10 décembre comme initié par les Nations-Unies depuis 1991. Ceci pour sensibiliser sur les violences basées sur le genre faites à l’égard des femmes et filles. C’est également une occasion pour plusieurs organisations de faire des plaidoyers visant la promotion du genre.
En République centrafricaine, cette période des 16 jours d’activisme vient en prélude aux échéances électorales locales qui se tiendront en 2025. A cet effet, plusieurs organisations mènent des activités visant l’implication des femmes dans ce processus.
C’est dans ce sens que l’organisation internationale Search For Common Ground sur l’appui financier du Département d’Etat américain, a initié la deuxième phase du projet du projet Inclusion des femmes pour une nouvelle sécurité afin de promouvoir le rôle des femmes et filles dans le renforcement de la paix et la sécurité au niveau local.
A en croire Michel Pierre Mbei, Directeur pays de Search For Common Ground, ce projet vise à garantir la participation pleine, active et éclairée des femmes dans les processus et structures de prise de décision. « Le projet SHE WINS a pour vocation d’équiper les organisations dirigées par des femmes, évoluant dans des contextes de conflit, des ressources et outils nécessaires pour influencer la prise de décision, tout en assurant leur sécurité. Ce projet implanté dans 8 pays prioritaires dont la RCA, la RDC, l’Ouzbékistan, le Yémen, le Kirghizistan, le Tadjikistan, le Guatemala et la Somalie, vise à capitaliser sur les bonnes pratiques pour établir des partenariats équitables et durables. La phase I du projet a permis de jeter les bases en termes de participation des femmes, d’autonomisation économique et de renforcement des capacités fondamentales. Et l’ambition de la deuxième phase est de garantir la participation pleine, active et éclairée des femmes dans les processus et structures d prise de décision ainsi que dans les initiatives de consolidation de la paix ; surmonter les obstacles institutionnels, culturels et sociopolitiques à l’inclusion des femmes, en particulier dans les zones sous-desservies », a-t-il précisé.
Il a poursuivi que cette phase vise aussi à renforcer l’autonomisation économique des femmes marginalisées et défavorisées pour un effet multiplicateur dans la consolidation de la paix ; encourager une masculinité, grâce à la pleine implication des hommes dans le projet ; renforcer les réseaux, les partenariats et le plaidoyer en faveur de l’égalité des sexes dans les contextes fragiles.
Une satisfaction pour le gouvernement centrafricain à travers le ministère de la promotion du genre, de la protection des femmes, de la famille représentée par la directrice de cabinet dudit ministère présente à la cérémonie, Aurélie Magalamon qui affirme que ce projet est salutaire pour une implication massive des femmes centrafricaines.
Il faut rappeler que cet atelier du lancement de la phase II du projet Inclusion des femmes pour une nouvelle sécurité, financé par le Département d’Etat américain se tient du 4 au 5 décembre et regroupe plusieurs organisations des femmes venues de Bangui, Sibut et Bambari.