Par Prince Bouanga
Bangui, 10 décembre 2024-(Ndjoni Sango) : Dans le cadre du procès en cours à la Cour Pénale Internationale (CPI) contre Patrice Edouard Ngaissona et Alfred Yekatom, les déclarations de clôture des dits procès ont débuté le 9 décembre à la Haye. Les différentes parties au procès ont ainsi jusqu’au 12 décembre la possibilité de se prononcer définitivement en attendant le verdict final du bureau du procureur.
Le procès en cours contre Patrice Edouard Ngaissona et Alfred Yekatom, accusés de crimes de guerre et crimes contre l’humanité par le bureau du procureur de la CPI est à une phase décisive.
En effet, plusieurs années après l’ouverture des 1eres audiences de ce procès, les déclarations de clôture des différentes parties ont débuté le 9 décembre avec l’accusation qui a pris la parole pour tenter de prouver la culpabilité des accusés.
Les audiences retransmises en direct en Sango à la Cour Pénale Spéciale à Bangui sont suivies attentivement par les nombreuses victimes qui n’ont qu’un seul souhait à savoir que justice leur soit rendue. Les partisans des accusés venus aussi nombreux espèrent une issue favorable pour Edouard Patrice Ngaissona et Alfred Yekatom.
Selon le substitut du procureur de la CPI, les faits reprochés aux accusés s’inscrivent dans le cadre d’un plan criminel auxquels Patrice-Edouard Ngaissona par exemple a joué un rôle important : « la contribution de M. Ngaissona a été apportée dans le cadre d’un plan auquel il a participé avec François Bozizé et Bernard Mokom, Maxime Mokom et d’autres personnalités pour reprendre le pouvoir en RCA bien après le coup d’état de la Séléka du 24 mars 2013. Un plan qui en plus de viser l’expulsion forcée de Michel Djotodja, impliquait le recours à de groupes d’individus pour combattre la Séléka, motivé par une soif de vengeance contre les musulmans » a-t-il déclaré.
A l’issue des audiences des déclarations de clôture ouvertes, des questions pourront être posées aux représentants légaux des victimes et à la défense des accusés avant que les juges ne commencent leurs délibérations jusqu’à la prononciation de la sentence finale.
Les 2 accusés faut-il le rappeler risquent jusqu’à 30 ans de prison ou la réclusion criminelle à perpétuité si les faits qui leur sont reprochés sont prouvés par le bureau du procureur de la CPI.