RCA: l’engagement politique de Touadera en faveur des droits des femmes

0
24
femmes-leaders-ndjoni-sango-centrafrique
Les femmes leaders de Centrafrique @crédit Marly Pala

Par Naomie BENGUE

Bangui 17 décembre (Ndjoni Sango) : Le Président de la République centrafricaine, Faustin-Archange Touadera a placé la question des droits des femmes parmi les priorités de son gouvernement, en dépit des nombreux défis auxquels le pays est confronté. Dans un contexte marqué par des crises sécuritaires et politiques récurrentes, la promotion des droits des femmes est devenue un axe stratégique pour soutenir la stabilité et favoriser le développement durable du pays.

Sous la présidence de Touadera, plusieurs mesures ont été mises en place pour améliorer la situation des femmes en Centrafrique. Le gouvernement a fait des efforts pour renforcer la législation en matière de droits des femmes, notamment en ratifiant des conventions internationales telles que la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF), et en intégrant des politiques de parité dans les institutions publiques.

Le soutien à l’émancipation des femmes passe également par leur accès à l’éducation et à la santé. L’amélioration de l’accès à l’éducation des filles et des femmes est une priorité, avec des programmes d’encouragement de la scolarisation, en particulier dans les zones rurales où les inégalités sont les plus marquées.

Des stratégies pour renforcer les droits de la femme

Parallèlement, des initiatives ont été lancées pour garantir une meilleure prise en charge sanitaire des femmes, notamment en matière de santé reproductive et de lutte contre les violences basées sur le genre. Touadera a pris des mesures concrètes pour lutter contre les violences faites aux femmes, un fléau endémique en République centrafricaine. En dépit des progrès réalisés, la violence domestique, les mariages précoces et forcés, ainsi que les violences sexuelles restent des problèmes majeurs.

Le gouvernement a mis en place des stratégies visant à renforcer la protection des femmes, avec la création d’unités spéciales de police et de tribunaux pour traiter spécifiquement les affaires liées à la violence de genre. Des campagnes de sensibilisation ont également été organisées pour informer la population sur les droits des femmes et les conséquences légales des abus.

Dimension politique 

Une autre dimension des politiques de Touadera en faveur des droits des femmes est la promotion de leur représentation politique. Le gouvernement a adopté des mesures incitatives pour augmenter le nombre de femmes dans les instances décisionnelles, tant au niveau local que national. Bien que des progrès aient été réalisés, la parité reste un objectif difficile à atteindre dans un contexte où la politique centrafricaine est dominée par des hommes.

Cependant, des femmes occupent aujourd’hui des postes clés dans l’administration, et plusieurs d’entre elles ont été nommées à des fonctions ministérielles.

Malgré ces efforts, les obstacles demeurent nombreux. De plus, les mentalités conservatrices, notamment dans certaines régions rurales, freinent l’évolution des droits des femmes et des filles. Les ONG locales et internationales, ainsi que les partenaires du gouvernement, continuent de jouer un rôle crucial en soutenant les réformes et en apportant une aide aux victimes de violences.

Néanmoins, sous la présidence de Touadera, des signes d’un changement progressif sont perceptibles, avec une société civile de plus en plus mobilisée et un gouvernement déterminé à renforcer les droits des femmes. La mise en œuvre de politiques publiques de plus grande envergure pourrait, à terme, permettre à la Centrafrique de réaliser de réels progrès en matière d’égalité des genres.

Les politiques de Faustin-Archange TOUADERA en faveur des droits des femmes témoignent d’une volonté politique de lutter contre les inégalités de genre, malgré un contexte difficile.

Les initiatives mises en place sont un pas vers un avenir plus équitable pour les femmes centrafricaines, mais le chemin reste semé d’embûches. Pour réussir, il sera crucial d’intensifier les actions de sensibilisation et d’implication des femmes dans la gouvernance du pays, tout en renforçant les mécanismes de protection et de soutien aux victimes de violences.