Par Prince Wilfried NZAPAOKO
Bangui 10 février 2025–(Ndjoni Sango): Les sites où sont lancés les chantiers des infrastructures routières sont aujourd’hui inondés par des vaillantes filles et fils du pays qui contribuent efficacement à l’exécution de ces travaux. Selon certains jeunes désœuvrés, ce boulot leur permettent d’avoir leur pain quotidien et s’occuper de leurs petites familles respectives.
Il suffit juste de sillonner les lieux des travaux du Bâtiment et Travaux Publics (BTP), pour se rendre compte que les Centrafricains sont aujourd’hui motivés à apporter leur modeste contribution à l’émergence de leur pays à travers les infrastructures routières. Tôt le matin, on constate une multitude des jeunes munis de leurs matériels de travail notamment: hache, pelles, bottes, casques et autres près à gagner la journée à travers l’exécution des tâches qui leurs sont confiées par les chefs de travaux où certains sont payés 2250f la journée et 3000f pour les autres en fonction de leurs compétences et les travaux à exécuter.
Un jeune désœuvré témoigne en quoi ces travaux exercés lui permettent de s’occuper de sa petite famille.
« Ce n’est pas tout le monde qui doit travailler au bureau. Il y’a ceux qui gagnent leur vie quotidiennement à travers les petits travaux qu’ils réalisent journalierement et c’est notre cas. Je suis manœuvre et je suis payé chaque semaine. Cet argent gagné par ma sueur me permet de prendre soin de moi et de ma famille au lieu de faire recours au vol ou à tendre la main du mendiant« , a fait savoir un ouvrier sur le chantier du rond point des Nations-Unies.
Une étudiante en fin de cycle dans le domaine du BTP conscientise les autres filles dans la promotion de la parité et légalité des sexes entre les hommes et les femmes.
« Je suis une femme et je dois aussi me battre pour être indépendante financièrement. Nos mamans qui sont des autorités ont toujours primé la parité et légalité du genre dans notre pays. Ce qui veut dire que je peux également faire exercer les mêmes tâches et occuper les mêmes fonctions qu’un autre homme et c’est le cas. J’encourage les autres filles qui n’ont rien à faire de leur temps à faire autant pour l’autonomisation de la femme que nous sommes« , a témoigné une stagiaire sur le site des travaux de bitumage l’axe avenue des Martyrs.
« Notre pays s’est lancé aujourd’hui dans un vaste chantier de construction des infrastructures routières dans la capitale Bangui ainsi que les provinces à travers le projet Corridor 13. Alors c’est inadmissible que les Centrafricains plus précisément les jeunes sans emplois puissent passés inaperçu en observant les étrangers développés leur pays. Nous engageons les jeunes sans distinction et en provinces c’est la main d’œuvre locale. Certains jeunes désœuvrés que nous avions recrutés sont venus d’eux-mêmes tandis que d’autres nous ont été conseillés et recommandés par nos partenaires qui œuvrent également dans les BTP« , a expliqué Jonas, superviseur d’un chantier d’enrobé.
Ces travaux de la reconstruction des infrastructures routières contribuent efficacement à la création d’emploi, mais également à la baisse du taux de chômage dans le milieu jeune.
