RCA: une délégation de la Banque mondiale à Bangui en visite sur les sites de réalisation du projet Maïngo

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Visite de site du projet Maïngo @crédit photo Marly Pala

Par Marly Pala

Bangui 12 mars 2025—(Ndjoni Sango). Le projet capital humain et autonomisation des femmes et filles a totalisé trois ans d’activités auprès des bénéficiaires en Centrafrique. Dans le cadre de la revue à mi-parcours, les partenaires techniques et financiers dudit projet ont effectué une visite guidée le vendredi 7 mars sur les sites d’activités, notamment le lycée Gbaloko et l’espace sûr de Poto-Poto à PK 10 afin de toucher du doigt, les réalités sur le terrain.

Initié par le gouvernement centrafricain et financé par le groupe de la Banque mondiale, le projet capital humain et autonomisation des femmes et filles Maïngo a pour principales activités de travailler auprès des populations bénéficiaires à travers de différentes composantes afin que celle-ci puissent avoir les capacités à se prendre en charge.

Et après trois ans d’activités, suite à une revue à mi-parcours par les acteurs, ceux-ci effectuent des visites sur les sites financés par ledit projet afin de voir dans quelles mesures, orienter les activités.

Une occasion pour Anatole Aimé Blaise Bangalene, proviseur du lycée de Gbaloko de formuler quelques recommandations à l’endroit du projet pour un retour massif des filles-mères à l’école.

« L’impact de projet Maïngo a apporté une bouffée d’oxygène dans la scolarisation de nos enfants, notamment celle des filles. Et lorsque Maïngo a commencé à payer les bourses à toutes les filles de la 6ème jusqu’en 3ème et 15 pour cent des garçons, cela a poussé les filles à reprendre le chemin de l’école et faire des efforts pour rester dans le circuit pour dépasser le cap du premier cycle. Et puisque le paiement des bourses ne s’arrête qu’en 3ème, j’aurai souhaité que la Banque mondiale et le projet Maïngo daignent accompagner ces élèves démunies de manière exceptionnelle pour qu’elles puissent tenir et aborder les études universitaires. Nous avons en tout dans l’établissement, 19 filles-mères qui sont prises en charge, 112 filles par module de 4 mois pour les espaces sûrs et 2840 filles qui perçoivent les bourses à hauteur de 75000 FCFA », a-t-il affirmé.

Pour Murielle Ndiba, l’une des apprenantes d’alphabétisation à l’espace sûr de Poto-Poto situé à PK 10, ce projet est un atout qui a redonné espoir aux filles déscolarisées.

« Grâce aux initiations des mentors ici à l’espace sûr, nous sommes en mesure de réaliser ce dont nous avons rêvé devenir. Et moi, après les différentes formations que j’ai reçu, je veux encore me perfectionner dans la formation de santé afin d’avoir la possibilité d’assister les personnes malades. Je profite de l’occasion pour demander aux autres filles de venir prendre part à des formations dans les espaces sûrs et je demande au projet Maïngo de nous aider à réaliser nos rêves afin que nous puissions également contribuer au développement de notre pays », a-t-elle lancé.

Cette visite guidée en présence du Docteur Rifat Hasan, directrice sectorielle santé, nutrition et population du groupe de la Banque mondiale, vient quelques jours après la revue à mi-parcours dudit projet. Ce qui va permettre aux acteurs financiers de jauger et de voir dans quelle mesure, poursuivre les restes d’activités afin que le projet Maïngo puisse atteindre les objectifs fixés.