Par Prince Wilfried NZAPAOKO
Bangui 7 avril 2025—(Ndjoni Sango) : La République centrafricaine est un pays qui regroupe plus d’une cinquantaine de diversité linguistique parlées par les différentes ethnies. Cependant, le patois perd sa valeur dans certaines communautés tandis qu’il est beaucoup plus parlé dans d’autres régions.
Il suffit juste de se rendre dans certaines provinces du pays pour se rendre compte à quel point le patois a encore sa valeur. Dans la société, le milieu jeune, au marché, aux champs, dans les divers lieux de causeries tels les cours des danses traditionnelles et même à l’école, le patois a toujours sa place à l’exemple de la ville de Zemio, et Obo dans la sous-préfecture de Haut-Mbomou.
Selon les autorités locales, le patois gagne plus de place que la langue maternelle Sango.
« Dans la région de Haut-Mbomou, plus précisément à Zemio, les ethnies dominantes sont les Zandé et les Nzakara. Ici tout se passe en patois notre langue maternelle Sango n’est pas trop parlée ici sauf lorsqu’on est avec des étrangers qui viennent du centre-ville. Dans certaines écoles de la ville de Zemio, les maîtres enseignent souvent en patois aux enfants pour une meilleure compréhension. Même son de cloche pour la radio communautaire Berassa où des informations se passent en Zandé », a témoigné Eloi un chef de groupe du quartier Bondjokpo.
Selon les constats faits, la langue officielle qui est le français ou le sang autrefois nationale gagne de plus de places contrairement à la langue maternelle qui a tendance à disparaître à cause de la mondialisation et du manque de volonté politique des autorités à promouvoir la langue maternelle.
Aujourd’hui, certains ménages dans la capitale continuent d’apprendre à leurs enfants leurs patois. Ces enfants passent leurs grandes vacances en provinces pour que les grands parents puissent leur apprendre d’autres valeurs linguistiques voir-même culturelles.