La France hausse le ton devant les agissements inadmissibles des  » services algériens » sur son territoire

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Par Erick NGABA

Bangui 18 Avril 2025—(Ndjoni Sango) : Intervenant mardi dernier sur CNews, le ministre français de l’intérieur, Bruno Retailleau, a estimé qu’il est « inadmissible que la France soit un terrain de jeu pour les services algériens ». Cette prise de position vient raviver les tensions entre Alger et Paris qui connaissent, durant cette semaine, une nouvelle escalade.

En effet, le président français Emmanuel Macron a décidé d’expulser douze agents servant dans le réseau consulaire et diplomatique algérien en France, créant ainsi des représailles de part et d’autres par des expulsions similaires.

« Cette réponse me paraît totalement appropriée. Désormais, on impose un rapport de force. Je ne reconnais à aucun pays le droit de mépriser ou d’humilier la France« , a affirmé Bruno Retailleau sur CNews, avant de poursuivre que « L’Algérie en réalité est au pied du mur. Elle a deux choix, soit le choix de l’escalade soit le choix du dialogue« .

A travers un communiqué, Paris a exprimé sa « consternation » vis-à-vis de l’Alger. Or, un appel entre le président Macron et son homologue algérien Abdelmadjid Tebbounedevrait favoriser le réchauffement des relations après des mois de crise. Mais cette nouvelle tension vient tout remettre en cause.

Dimanche dernier, les autorités algériennes ont déclaré persona non grada douze diplomates français du ministère de l’Intérieur, leur donnant 48 heures pour quitter l’Algérie, ceci en représailles de l’arrestation en France, d’un agent consulaire algérien.

12 agents de l’ambassade de France sommés de quitter le territoire algérien

Les autorités algériennes avait demandé aux 12 agents de l’ambassade de France de quitter le territoire algérien. Lundi soir, l’Alger avait défendu sa décision dite souveraine, faisant porter au ministre français de l’intérieur l’entière responsabilité de ce regain de tensions.

Ces derniers mois, Bruno Retailleau a tenu des discours de fermeté face à l’Algérie, notamment en matière migratoire. Insistant sur l’indépendance de la justice française, le ministre français des affaires étrangères, Jean-Noël Barrot a rassuré mardi dernier que  » Bruno Retailleau n’a rien à voir avec cette affaire judiciaire ».

« Je suis ciblé et je crois que c’est assez inédit qu’un régime étranger cible un ministre« , a réagi mardi soir Bruno Retailleau. 

Un regain de tensions qui dure des mois

Liés par une histoire commune même par fois douloureuse, les deux pays ont décidé depuis de deux semaines de tourner la page du conflit qui rend difficile leur coopération. Tout était parti du fait le président français, Emmanuel Macron, avait exprimé son soutien total à la souveraineté du Maroc sur son Sahara revendiqué depuis 50 ans par le Front Polisario souten par Alger.

Aussitôt, l’Algérie avait immédiatement retiré son ambassadeur à Paris. A cet effet, les ministres des affaires étrangères des deux ont été chargés de reprendre le dialogue sur tous les sujets brulants, notamment la question migratoire et l’arrestation de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal.