
Par Marly Pala
Bangui 30 avril 2025—(Ndjoni Sango). La République centrafricaine à travers les ministres de l’économie, du plan et de la coopération internationale et celui des finances et du budget a pris part aux réunions de Printemps du Fonds Monétaire International et du groupe de la Banque mondiale qui s’étaient tenues du 20 au 28 avril dernier. A l’issue des échanges avec les responsables de ces institutions, plusieurs partenaires ont exprimé leur soutien à la mobilisation des ressources en faveur du Plan National de Développement, d’où le décrochage de gros financements.
Le compte rendu de cette mission a été fait le mercredi 30 avril par Richard Filakota, ministre de l’économie, du plan et de la coopération internationale, lors d’un point de presse tenu dans la salle de conférence Justine Kazangba à Bangui.
La République centrafricaine prend progressivement le chemin menant à son développement. Cela s’explique par certaines réalisations dans les domaines multisectoriels. Et pour que ce progrès soit consolidé et appuyé par les partenaires techniques et financiers, il faut une gestion responsable et transparente des affaires publiques soit mise en avant afin de convaincre les donateurs.
C’est dans cet ordre d’idées que le gouvernement centrafricain à travers les ministres de l’économie, du plan et de la coopération internationale Richard Filakota et celui des finances et du budget, Hervé Ndobaont lors des réunions de Printemps tenues à Washington DC, ont réaffirmé l’engagement du gouvernement centrafricain envers la transparence et la redevabilité. Lesquels échanges, cette délégation a présenté les progrès réalisés en matière de discipline budgétaire, de la modernisation de l’administration fiscale et douanière, ainsi que les efforts constants pour accroître la transparence dans la gestion des ressources publiques.
Ce qui est salué par le FMI qui par l’occasion, a encouragé la consolidation des acquis et la poursuite du dialogue avec ensemble des partenaires. A cet effet, plusieurs partenaires ont exprimé leur soutien à la mobilisation des ressources en faveur du Plan National (PND), permettant à la République centrafricaine de décroché 1.200.000.000 dollars US de la Banque mondiale (669 milliards FCFA), 1.150.000.000 dollars des Indiens et 325.000.000 dollars US de la BAD.
Selon Richard Filakota, ministre de l’économie, du plan et de la coopération internationale, c’est un sujet de satisfaction totale, parce que les partenaires ont fait confiance à la République centrafricaine.
« Nous étions partis, bien sûr avec l’idée de ramener au pays, un gibier, mais nous avons ramené un éléphant. C’est la première fois que la RCA va décrocher auprès de la Banque mondiale pour le compte de portefeuille qui nous est alloué chaque année, un montant de 1.200.000.000 dollars US qui est l’équivalent de 669 milliards FCFA, ce qui est le double du budget annuel de la RCA. Ce qui est très important pour le pays en ce moment où nous nous préparons à nous basculer dans le PND. Ces financements vont être alloués dans le cadre des projets multisectoriels. Je profite également de l’occasion pour annoncer que la SFI qui est une filière de la Banque mondiale commence à s’intéresser à la RCA et veut à partir de cette année, investir des sommes importantes dans le cadre des projets touchant l’infrastructure énergétique et l’usine de cimenterie afin de favoriser le coût des matériels aux centrafricains. Nous arrivons à un tournant historique de notre pays en termes de développement et on n’a plus droit l’erreur, mais on doit faire preuve du professionnalisme, de la bonne gouvernance et de la transparence dans la gestion de ces financements importants afin de permettre à notre cher pays de prendre un envol, conformément à la vision du Chef de l’Etat », a-t-il affirmé.
Il faut souligner également que le Maroc se dit aussi présent dans ce processus d’investissement en acceptant d’accueillir et de financer la table ronde sur le Plan National de Développement prévue le mois de juin.