Par Mamadou NGAINAM
Bangui 27 Juin 2025—(Ndjoni Sango): Alors que la République centrafricaine est en deuil, profondément meurtrie par la tragédie survenue au lycée Barthélémy Boganda, où une explosion a coûté la vie à des dizaines de jeunes et blessé des centaines d’autres, certains acteurs politiques n’hésitent pas à exploiter cette douleur nationale à des fins personnelles.
Parmi eux, Martin Ziguélé, figure bien connue de l’opposition et président du MLPC, s’est empressé de faire parler de lui. Non pas en apportant une aide concrète aux victimes ou à leurs familles, mais en orchestrant une opération de communication sur les réseaux sociaux. Sur sa page Facebook, il annonce fièrement avoir visité l’hôpital pour « constater les conséquences de la catastrophe et soutenir les victimes ».
Mais que peut réellement apporter un politicien dans un hôpital, sinon des caméras et des flashs ? Est-il médecin, infirmier, psychologue, logisticien ? Non. Il est venu pour exister politiquement, dans un moment de recueillement où la pudeur et la solidarité sincère devraient primer.
Ces apparitions opportunistes, loin de renforcer l’unité nationale, divisent et attisent les rancœurs. Au lieu de participer à l’élan national de compassion et de reconstruction, M. Ziguélé cherche à détourner l’attention vers lui, tentant de se poser en alternative morale aux autorités. Mais la population n’est pas dupe. Elle sait faire la différence entre une compassion authentique et une mise en scène politicienne.
Ziguélé représente aujourd’hui un courant minoritaire dans le paysage politique centrafricain. Face à une majorité de citoyens qui soutiennent la politique du président Touadéra, il persiste à jouer la carte de la provocation. Plutôt que de proposer des solutions, lui et ses partisans préfèrent instrumentaliser la douleur collective pour affaiblir les institutions républicaines.
Ce comportement est plus qu’une faute morale : c’est un outrage à la mémoire des enfants disparus. On ne fait pas de la politique sur des cadavres. Le vrai soutien ne se mesure pas en mots ni en publications Facebook, mais en actions tangibles : assistance médicale, appui psychologique, mobilisation matérielle, aide aux familles.
Aujourd’hui, la nation a besoin d’unité, pas de récupération. Elle a besoin de solidarité sincère, pas de calculs électoraux. Les Centrafricains, endeuillés mais lucides, ne permettront pas que cette tragédie soit détournée de son sens profond : celui d’un moment de deuil partagé et de responsabilité collective.
Si l’opposition veut jouer un rôle utile, qu’elle propose des solutions, qu’elle travaille pour le bien commun. Mais qu’elle cesse de spéculer sur le sang des innocents.